Six-Fours-les-Plages
« Un jour, une emmerde »
DIMANCHE
(Gif par Malo)
Elles
ont tout. La tente, les sacs de couchage, les « divertissements »
(ballons, raquettes…), les matelas et tapis de plage, la bouffe, la glacière,
le pain de glace, la voiture essuyée contre le garage (parce que ça aussi, ça
fait partie de l'aventure !), les cahiers, les stylos, les adresses, les
chaises, la table, le parasol, et le pack d'eau (10 litres).
C'est
donc avec une voiture -légèrement- chargée que Malorie et Sandra partent pour
Six-Fours-les-Plages.
Ces
deux filles ont de l'assurance. Elles savent ce qu'elles font (elles partent
vivre 4 jours en autonomie, sans les parents, dans la « pinède urbaine »),
où elles vont (au Camping Orly d'Azur 3 étoiles,
à Six-Fours-les-Plages), et n'ont pas peur de se perdre.
Malorie
lit l'itinéraire à Sandra, la conductrice Abrutie qui est obligée d'enlever sa
ceinture à chaque passage au péage pour pouvoir prendre les tickets. Elle a les
bras trop petits. Et elle a peur d'essuyer une seconde fois sa Twingo.
Malorie
prend des photos de la route et de la mer.
Ces
filles-là sont bien organisées.
SANDROU :
Putain, on a oublié le ticket au péage !
MALO :
Merde !
En
fait, elles n'ont rien oublié du tout, parce qu'il n'y avait pas de ticket à
prendre.
Évidemment,
elles ont pris la bonne sortie.
Évidemment,
elles se sont reprises à deux fois avant d'arriver à la Seyne-sur-Mer.
Évidemment,
elles n'ont pas trouvé le rond-point de l'Europe.
Évidemment,
elles se sont perdues.
Évidemment,
elles sont arrivées à Six-Fours à 16 heures, et au camping une heure plus tard
(après avoir tourné en rond pendant longtemps, téléphoné au camping, et demandé
le chemin trois fois).
En
bonne et due forme, c'était la première fois qu'elles montaient une tente. Fort
heureusement, un vieux barbu les a gentiment aidées, après leur avoir demandé
de ne pas se garer sur la plaque renfermant le compteur d'eau. Seule erreur de
l'opération : l'entrée de la tente est légèrement collée au grillage…
Le
soir, elles sont allées manger un steak-frites sur la terrasse d'une crêperie
bretonne sur le bord de la mer. Après leur glace, elles étaient gelées, et
mirent le chauffage dans la voiture –sans déconner.
De
retour au camping, la nuit est presque tombée, et Malo et Sandrou constatent
trois choses :
-
L'une a oublié sa veste chez elle,
-
Le pain de glace fond lentement et sûrement (en somme, elles ont eu la bouffe fraîche
pendant 12 heures),
-
L'absence de la lampe de torche s'est faite soudainement remarquée.
Enfin,
elles ont fait la connaissance de leurs voisins, un charmant jeune homme avec
sa copine, dont Sandra fit un rêve où elle se nommait Zaza.
Comme
elles n'ont pas de lumière dans la tente, elles déchargent le MP3 de Marjorie
(avec Funky Town dans les oreilles), et envoient des textos durant trois
heures.
Vers
23h30, Malo fait part à Sandra de son envie d'aller faire pipi. Alors,
courageuses qu'elles sont, elles sortent en pyjama de leur tente, et vont jusqu'aux
Vécés dans la nuit noire, sans lampe de poche. Elles pensent à prendre le PQ
personnel car le camping n'en est pas doté.
MALO *lit la brochure du camping* :
Ouah…ils ont un capital de 350 000 euros !
SANDROU :
Ouais, et y'a pas de PQ.
Le
reste de la nuit se passa plutôt bien dans l'ensemble, si ce n'est que Malorie ne
pouvait pas bouger sur « ce putain de matelas de merde » et dans « ce
putain de sac de couchage » ; que Sandra n'arrêtait pas de rouler
involontairement sur Malorie ; et qu'un vieux schnock donna un concert ennuyant
à mourir à des kilomètres de là jusqu'à 1 heure du matin.
(Suite bientôt)...