Mercredi 3 avril 2013 à 21:07

Je commence un petit peu à réfléchir à tout ça. 

À ce travail qui grignote de plus en plus mon énergie vitale, ma vie privée, ainsi que ma patience. Mais ça reste un travail, et ce n'est pas rien. On sait tous que j'en ai besoin pour grapiller de l'expérience, pour trouver ensuite un meilleur boulot.

Je me rends compte que je deviens de plus en plus inintéressante (non pas que je l'ai toujours été, mais n'empêche qu'avant, mes sujets de conversation tournaient sur autre chose que "putain encore un intérimaire après qui j'ai couru toute la matinée"). Aujourd'hui, je ne parle que boulot. Je ne pense que boulot. Je ne rêve que boulot. Je cauchemarde que boulot. Et même avec Florent, je ne suis que boulot.

Alors ça me pose bien des soucis tout ça : la santé, les problèmes de couple, l'estime de soi (parce que la reconnaissance n'est pas vraiment là).
Et je me dis vraiment, faut que je prenne conscience de tout ça, que je m'en libère, que je lève le pied.

Je me dis que je suis à des kilomètres de celle que j'étais avant, à des kilomètres de tout ce qui était moi : mes e-friends, les sites que je fréquentais - PA -, ce blog, l'insouciance, l'espérance, et surtout l'écriture. J'en meurs d'envie parfois, de me replonger au moins une fois dans ma théière, et de pouvoir coucher sur papier avec autant de facilité et de rapidité des mots et des mots pour pondre petit à petit un chapitre de 30 pages Word. 

Franchement, elle était pas belle cette époque, où ma mère m'entendait frapper sur mon clavier pendant des heures et des heures, par-dessus la musique ? Aujourd'hui, le peu de fois qu'elle est là dans la semaine, elle ne m'entend que rabâcher mes éternelles journées qui se suivent et se ressemblent. 

Même si je sais que je ne peux échapper à l'âge adulte, et qu'il faut, de toute manière, j'aimerais quand même retrouver certains aspects de mon moi d'avant. Ma théière quoi.

Mardi 14 février 2012 à 13:03

J'ai de drôles de sautes d'humeur ces derniers temps (à ce qu'il paraît, ça vient d'Ursule). Comme si Monsieur n'avait pas droit à l'erreur, ou plutôt n'avait pas droit de faire ce que bon lui semble, et qu'au moindre manque d'attention à mon égard, je devenais triste et me renfermais. Alors que je n'ai justement pas à lui en vouloir pour ce qu'il fait ou ne fait pas. Donc, ça m'énerve.

Je sais bien que Monsieur n'est pas un romantique (même s'il lui arrive de dire des choses qui me rendent... toute chose), mais je suis un peu fleur bleue alors il faut que je m'habitue à attendre moins de lui de ce côté-là. Et puis, ça compense le fait que je garde toujours pour moi mes sentiments. 

Donc, oui, aujourd'hui, c'est la St-Valentin. Pour ne l'avoir jamais fêté auparavant, je ne sais pas ce que je préfère : une journée normale mais avec juste plein d'attentions, une journée pas normale qui sort de l'ordinaire ou une journée avec rien. Mais je crois qu'aujourd'hui, j'aurai aimé une journée pleine d'attentions. Pas commerciales, les attentions. Juste des petites attentions. 

Quand je vois le mal que se donne Anaïs avec son copain (genre elle lui a apporté le ptit-déj au lit et va lui préparer le soir un bon-bon repas), je me dis que je devrais en faire autant. Mais nos deux couples sont totalement à l'opposé (et il faut sérieusement que j'arrête de comparer, parce que je vais me rendre triste alors que non, bordel, il est très bien comme il est notre couple, avec nos petites manies), alors je pense qu'amener le petit-déjeuner au lit à Florent, à savoir sa boîte quotidienne de Petits Écoliers choconoisette, ne serait pas si chouette que ça en vrai. Et puis, en y réfléchissant, ce n'est pas du tout compatible avec nous.

Mais bon, faut que j'arrête de réfléchir. L'essentiel, c'est qu'on s'aime. 

Jeudi 3 novembre 2011 à 22:41

 Je cherchais un idée de sujet sérieux, parce que quand même, j'aimerais bien parler de choses un peu plus sérieuses que les trucs stupides qu'on dit FORCEMENT quand on est en couple.

Et puis, comme j'avais lu la polémique il y a quelque temps, et que j'ai vu que Tidoo en avait parlé y'a quelques jours sur son bloguinou, j'ai décidé de suivre la cadence et de rebondir sur le débat "féministe" du "Mademoiselle".

L'histoire, pour celles qui sont pas au courant, c'est les féministes qui ont décidé qu'elles n'avaient plus trop de choses à revendiquer (plus trop d'idées visiblement, mais elles sont jamais en rupture de stock), et que bref, en somme : pourquoi ne pas s'attaquer à notre fierté, à notre bien-aimé titre "Mademoiselle" ?

Il fallait le faire, elles l'ont fait. Pourquoi pas.

À ce qu'il parait, "Mademoiselle" ça veut dire grosso modo "boniche" dans l'ancien temps, et c'est "scandaleux", "il ne faut pas se faire appeler ainsi, vous entendez", "REFUSEZ ce terme qui nous descend plus bas que terre", "faisons grève pour SUPPRIMER LE MADEMOISELLE, NOUS SOMMES LIBRES" etc...

Ouais bon sauf que moi, perso, j'ai pas envie qu'on me sucre le Mademoiselle.

Déjà, c'est un joli mot. À l'oreille. Le matin, à la gare, quand les messieurs me disent bonjour, je roucoule presque quand ils me donnent du "Bonjour Mademoiselle" ou du "Mademoiselle" poli. Que je me fasse appeler "Madame" ?! Hors de question ! Madame, c'est pour les femmes mariées. Je ne suis pas une femme mariée, je ne veux pas qu'on me vieillisse à ce point, et surtout... (regardez comme elles sont pas très rusées les féministes :) Madame, c'est pas mieux que Mademoiselle dans la logique des féministes, puisque dans ce cas-là, ça veut dire qu'on se donne à un homme, et que du coup on est faible, c'est ça ?

Que choisir ?

Le Madame qui fait que t'appartient à un homme ?
Ou le pseudo Mademoiselle qui fait que t'es une boniche ?

Je veux pas qu'on m'enlève mon Mademoiselle. Ça voulait peut-être dire ça dans l'ancien temps, mais qu'est-ce qu'on s'en fout, on est bientôt en 2012, c'est bientôt l'apocalypse, on va pas nous faire chier avec ça quand même. On évolue, on se modernise, on est des Mademoiselles très bien dans nos peaux de Mademoiselles pour la plupart. Mademoiselle, c'est joli, Mademoiselle, c'est chantant et poétique, Mademoiselle, on se bat encore pour le garder, Mademoiselle, c'est la jeunesse (ou pas), Mademoiselle, c'est la liberté, Mademoiselle, c'est nous. Celles qui le sont, celles qui le revendiquent, celles qui l'assument, et celles qui sont des Madames par défaut, mais des Mademoiselles du coeur.

Alors rangez un peu vos banderoles : y'a plus grave dans la vie que de se faire appeler Mademoiselle.

Dimanche 23 octobre 2011 à 12:19

Hier, avant de partir chez le coiffeur, ma mère est allée chercher le courrier. J'avais reçu une enveloppe commerciale du Club des Créateurs de Beauté, avec du fard à paupières et des grosses promos. Elle m'a demandé si j'avais fait des démarches, et on a ri. J'étais étonnée. Je n'ai pas le souvenir d'avoir donné mon adresse au CCB. Ils l'ont sûrement eu par piston et listings.

En revanche, je savais que ma mère avait longtemps été au CCB.

SANDRA : Ça se trouve, quand t'y étais, t'as dit que t'avais une fille.
MAMAN : Moi ? Jamais ! C'est ta grand-mère qui commandait des trucs pour toi là-bas, ça m'étonnerait pas qu'elle ait mis ton nom !
SANDRA : Mamie Simone ?! Mais Maman, elle me commandait du maquillage à Yves Rocher ! 
MAMAN : Non ! Les Créateurs de Beauté aussi !
SANDRA : Mais on habitait pas encore à Eyguières quand elle est morte ! Comment ils auraient eu mon adresse ?
MAMAN : Oh tu sais, maintenant, avec Internet, ils te retrouvent.

C'est un signe.
Même si je sais que ce n'est pas forcément un coup de ma grand-mère trois ans après sa mort, je me plais à penser qu'elle intervient dans ma vie comme ça, juste au moment où j'ai besoin d'elle. De son temps vivante, jamais je n'ai mis le maquillage qu'elle m'a offert, mais je l'ai toujours gardé et parfois utilisé pour des entretiens d'embauche ou le Gala de Dragui. Et là, parce qu'elle voit de son étoile, parce qu'elle voit qu'il y a maintenant Florent dans ma vie, parce qu'elle voit que je fais des efforts, que je vais me faire une couleur chez le coiffeur, que je me poudre le nez, parce qu'elle voit ça, elle m'envoie du maquillage et m'incite à aller de l'avant, à continuer.

Ma petite Mamie, je culpabilise.  Même morte, tu penses tout le temps à moi, et moi de temps en temps à toi. Je pourrais penser tous les jours à toi, mais j'avoue que ce n'est pas le cas. Mais depuis ton courrier, je pense à toi chaque minute, chaque seconde, et je m'en veux terriblement. Je suis une petite-fille indigne, une traîtresse. J'ai refusé de te voir dès les six mois avant ta mort, je ne voulais pas te voir dépérir. Je suis allée seulement deux fois sur ta tombe. Je ferai de mon mieux pour y aller cette année. Et je prendrai un peu soin de tes fleurs, et je te montrerai comment j'ai grandi et changé, et j'espère que tu seras fière de moi.

Je suis une traîtresse, j'ai l'impression que je perds tout le monde. J'essaie de me départager, de me couper en petits morceaux, pour la fac, pour les devoirs, pour le M1, pour le M2, pour mon avenir, pour Maman, pour Papa, pour Séb, pour Malo, pour Florent, pour le travail, pour la Plume d'argent, pour Polichinelle, je ne veux perdre personne mais je faiblis, je vois que tout s'éloigne et j'ai beau essayer de les rattraper, j'y arrive pas et ça me ronge.

J'aime ces personnes, elles font partie intégrante de mon coeur, j'aime toutes ces activités, elles donnent un sens à ma vie. Mais pourtant, je suis comme Camille. Je finis toujours par décevoir les gens. Je suis triste à l'idée que ce personnage, que je voulais très différente de moi, devienne finalement mon alter-ego (en quelque sorte). C'est marrant, la vie. 

Elle et moi, on déçoit (elle, les lecteurs ; moi, mon entourage + les lecteurs (ça fait beaucoup)). On essaie de se départager, de se couper en deux, on essaie de tout faire, d'aimer tout le monde en même temps, et même si on fait des choses mal, des choses incompréhensibles, qui déçoivent, on essaie d'arranger les choses. L'ennui, c'est que le scotch, c'est pas tip-top pour recoller les morceaux.

Voilà.

Vous vous rendez-compte que j'abandonne même Jazz ? D'accord, c'est qu'une peluche, c'est puéril, mais Jazz, c'est un cadeau de Mamie Simone, c'est un confident qui m'a vue grandir. Et là, la nuit, je ne le prends plus dans mes bras et je lui tourne le dos. Pour un autre.

Je ne sais plus quoi faire.





Lundi 17 octobre 2011 à 20:32

- Et puis, tu me préfères, c'est tout.
- Tu veux que je te dise un truc qui va t'enfler les chevilles et la tête ?
- Volontiers.
- Si tu n'existais pas, il faudrait t'inventer.
- Tu veux que je te dise un truc qui va t'enfler les chevilles et la tête ?
- Allez, vas-y, j'ai pas eu ma dose d'égo aujourd'hui.
- Ben je n'ai été inventé que pour toi.

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