Mercredi 22 octobre 2014 à 11:37

Oh mais tiens Sandra, qu'est-ce que tu fais donc par là ?
Ben je reviens. Je reviens parce que je m'emmerde.
Et même pas tu t'excuses ?

Bon alors oui. Je sais. Ça fait une antiquité que j'ai disparu de la circulation du web. J'ai des excuses valables.
Il se trouve que j'ai un peu arrêté de vivre ces derniers mois.

J'ai arrêté de manger, j'ai arrêté de dormir, j'ai arrêté de voir mes proches, j'ai arrêté de jouer, j'ai arrêté de rire.

À la place, je me suis enfermée dans le travail, je me suis enchaînée à mon bureau, j'ai perdu du poids, des larmes aussi, et j'ai rédigé mon Mémoire.
Mon Mémoire qui parlait avec passion de l'intégration de la diversité dans la conduite du changement organisationnel.
Quel beau sujet.

Il m'a valu un 16 à la soutenance, avec les félicitations du jury, et la mention "ça pourrait faire un beau sujet de thèse si vous continuez".

Mais on est d'accord : si je fais une thèse, je meurs pour de bon.

Malgré tout ça, je suis passée à 0.2 de la mention Bien, donc je suis dégoûtée.
Malgré tout ça, j'ai quand même décroché mon Master, que je compte bien coller sous les yeux de ma belle-mère. Car le vengeance se mange froide, et même glacée. Pour elle, j'étais trop nulle pour avoir mon Bac, trop nulle pour avoir mon BTS. Aujourd'hui, j'ai un Bac+5 : il m'a fallu beaucoup de patience pour l'atteindre, mais je l'ai, et c'est une véritable satisfaction que d'avoir réussi un des buts de ma vie. J'ai donc hâte de revoir ma belle-mère pour lui en mettre plein la gueule et lui dire que, non seulement, j'ai eu mon Bac (mention AB), mais que j'ai aussi mon Master avec mention Bien (j'ai décidé que pour elle, j'arrondirai ma note et que mon AB se transformera en B).

Ensuite, j'ai eu 25 ans.
Un coup dur. 
La crème anti-rides, la cotisation à la banque qui double.
25 ans, toutes ses dents, un Master, pas d'enfants, et je dirai même : au chômage.

Au chômage depuis le 9 octobre, car avec la fin de ma formation, était signée également la fin de mon contrat à La Poste. Et ça a été très difficile de quitter cette boîte dans laquelle j'avais fait mon nid, mes relations, mon autorité, mon travail quoi. Jusqu'à la dernière minute, j'ai tellement eu de travail que je n'ai pas pensé que j'allais partir pour de bon. J'avais l'impression de partir en congés, que je reviendrais.

Deux semaines ont passé, je ne suis pas revenue.
J'ai postulé à toutes les offres d'emploi diffusées ces deux dernières semaines. Pas un seul coup de fil.
Je suis seule, je m'emmerde, il n'y a aucune offre aujourd'hui. Je tourne et tourne et tourne en rond comme un chinchilla en cage.

Pour couronner le tout, j'ai aussi déménagé.
Quitté Baillargues, Montpellier, le centre commercial Odysseum.
Retour chez ma mère.

Dur. Vraiment dur.

Tous ces événements sont particulièrement difficiles à vivre. C'est accentué par le fait que j'ai arrêté de vivre pendant quelques mois pour le Mémoire. Passer d'une telle intensité de travail à rien du tout, du jour au lendemain, ce n'est vraiment pas évident.

J'ai oublié mes loisirs pendant un an. 
Aujourd'hui, je n'arrive pas à les retrouver. 

Avant, j'écrivais, je lisais, je jouais de la clarinette, j'avais les Sims...
Aujourd'hui, je suis une fille qui ne retrouve pas ses loisirs, qui n'arrive pas à s'y remettre, et qui a acheté un nouvel ordinateur sur lequel les Sims 2 ne sont pas compatibles (on kiffe Windows 8.1).

N'en reste pas moins qu'aujourd'hui, même si je n'ai plus rien et que je suis complètement démoralisée, j'ai quand même retrouvé mon blog.

Mercredi 18 septembre 2013 à 16:37

Ouais alors bon, vous allez rigoler mais demain, je fais ma rentrée.

ET OUAIS. 

Je rentre à l'IAE, le genre d'endroit hyper balèze (en théorie) pour faire un apprentissage.

TROP. LA. CLASSE.

Et le meilleur dans tout ça, c'est que je vais faire 1h30 de route, pour cette rentrée, JUSTE pour savoir si je suis virée ou pas.

 J'ai eu un entretien mardi avec une entreprise, qui s'est très bien déroulé. Sauf que Madame prend sa décision à la fin du mois, vu qu'elle veut voir d'autres candidats (ce qui est normal).

OUI MAIS d'après les échos de l'IAE, si j'ai signé aucun contrat demain, je perds "le bénéfice de mon admission".

Comme la responsable de formation est une grosse vache (je le dis haut et fort CAR ELLE M'A FAIT PLEURER LE JOUR DE L'ENTRETIEN D'ADMISSION), elle a accusé réception de mon mail et n'y a pas répondu. À l'IAE, personne n'est capable de me dire si je peux faire l'objet d'une dérogation ou pas... Donc tout le monde m'a conseillé de venir faire la rentrée demain pour lui poser la question en personne.

C'est là que vous devez rigoler en fait. Voilà. Je fais ma rentrée, mais en fait, ça se trouve, jamais je ferai mon Master 2, et jamais on me laissera attendre la réponse de la boîte pour le contrat.

GROSSO MODO, je me lève à 6h demain pour faire 1h30 de route (dont 1h d'autoroute) pour aller me perdre dans Montpellier, pour faire ma rentrée et probablement me faire LAMINER par la responsable de formation, et donc me faire virer de l'IAE.

Je kiffe ma vie.

Samedi 20 octobre 2012 à 23:37

En y repensant, finalement, je n'ai jamais quitté la recherche d'emploi.
J'ai juste cru, comme une conne, que je quitterai cette mauvaise passe en reprenant les études. Sauf que j'ai échoué, et ce que je croyais être un point virgule s'est finalement révélé être la fin d'une parenthèse.

Et pour cette deuxième édition du chômage, je reprends là où j'en étais quand j'ai délaissé la première : découragement, moral à zéro, et pour résumer : je passe mes journées à parler à Jazz, ma peluche. J'ai retrouvé les mêmes problèmes qu'il y a deux ans (lacunes en paie, manque d'expérience, postes en contrats aidés auxquels je n'ai pas droit parce que si tu n'habites pas dans les quartiers nord de Marseille, ben ça veut dire que tu ne connais pas l'exclusion) et j'ai envie de hurler que la vie commence sérieusement à me casser les ovaires. Voilà, c'est dit.

J'essaie de me concentrer sur l'essentiel : ma Mamounette, en dépression (mais elle évacue sa tristesse dans l'achat compulsif de gadgets dont j'ai rêvé toute ma vie (comme la Senso, qu'elle a ramenée aujourd'hui), mon amoureux (parce que ça fait un an, vendredi prochain à 1h du mat' qu'on est ensemble, qu'il n'a toujours pas fui, et que je suis totalement comblée sur ce plan-là (comparé au plan professionnel, hein), et Malorinette (parce que c'est mon amie, voilà).

Lundi, j'ai rendez-vous à Pôle Emploi. Je sais pas pourquoi, je sens que ça va mal se passer, parce que dans ma période où je montre les crocs à celui qui me fait des reproches. La nana a pas intérêt à essayer de me sous-traiter, ou de me forcer à participer à des ateliers où je serai la plus qualifiée et celle qui parle le mieux français parmi tout un tas de chômeurs en fin de droit (ou pas).

Je vais aussi aller déjeuner avec Virginie, mon ancienne tutrice de stage, parce qu'il y a deux départs en maternité à Adecco Salon, sait-on jamais.

Et puis voilà, mardi-mercredi, c'est mon week-end, parce que je me cale sur celui de Florent, Florent qui mise tout sur moi. Grosso modo, notre avenir à tous les deux dépend de moi seule. Explication : je n'aurai pas du travail partout, lui si. Donc, je cherche où je veux, je trouve un truc, et où que ce soit, il plaque tout, me suit, on s'installe, lui il trouve sans trop de difficultés, et voilà. 

Donc, dire que j'ai un peu la pression serait un euphémisme. Je suis carrément terrifiée de savoir que mon bonheur (enfin ce qui s'en rapprocherait, parce que philosophiquement parlant, l'homme est TOUJOURS en quête du bonheur, et quand il le trouve, il n'est que de courte durée, et il cherchera à obtenir encore plus) dépend de cette recherche d'emploi.

Moi, par exemple, j'aimerais bien, franchement, arrêter les va-et-viens entre Mallemort et Eyguières (bon, on se plaint pas, y'a que 15km), avoir un toit où je vis pour de bon (parce que pour le moment, je ne vis ni chez moi, ni chez lui... surtout cet été où j'ai dormi tous les soirs à Mallemort pendant deux mois (et passé toutes mes journées à Eyguières)). Bon, maintenant que j'ai arrêté la plonge, je suis plus souvent chez moi, mais voilà... J'aimerais être fixée, revenir à mon indépendance comme à Draguignan, mais une indépendance de couple, voilà.

Ben retourne à tes ptits annonces, ma fille.
Le bonheur, tu l'as pas encore atteint.

Jeudi 13 septembre 2012 à 13:02

Bon, ben, voilà. Ma dernière chance à Lyon s'est définitivement envolée.
Ce qui veut dire...

HAUT LES COEURS, JE VAIS POUVOIR PARTIR EN VACANCES.

Comme il faut aller au-dessus de ça, j'attendais justement la réponse négative de la fac pour réserver un gros week-end avec Monsieur dans un village Pierre & Vacances en Ardèche. J'ai été très stricte sur les activités proposées : il me fallait absolument une piscine intérieure chauffée, un SPA, un jacuzzi et la possibilité de se faire faire des soins et des massages. C'est TOUT ce que je demandais. Du coup, là où on va, ils proposent aussi la petite ferme des animaux pour Florent (un grand enfant, hein).

J'appelle cet après-midi pour être sûre que toutes les activités seront ouvertes lorsque nous irons. Pas envie de me faire arnaquer sur l'absence de SPA.

On partira 4 jours, entre la fin de contrat de Monsieur et son CDD saisonnier qui repart dans la même boîte.

Et j'ai décidé que je me réinscrirai à Pôle Emploi - et chercherai donc du boulot - à partir du 22 octobre. Voilà. Parce que merde, me suis flanquée 2h de train tous les jours pendant un an, un boulot les week-end, les jours fériés précédant les partiels, un mémoire terriblement fatiguant, et je tiens à dire parce que j'aime râler et reporter la faute sur les autres, et PARCE QUE LE MONDE DOIT SAVOIR LA VÉRITÉ... SI J'AI ÉTÉ REFUSÉE PARTOUT C'EST (AUSSI) A CAUSE D'ANAIS QUI N'A FAIT AUCUN EFFORT SUR LE MÉMOIRE. SI ELLE S'ÉTAIT APPLIQUÉE, ON AURAIT EU 14 AU LIEU DE 13, ET J AURAIS ETE ACCEPTÉE A AIX-MARSEILLE.

ANAIS JE TE HAIS, JE TE HAIS, JE TE HAIS, TOUT ÇA C'EST DE TA FAUTE, T'EN AVAIS PEUT ETRE RIEN A FOUTRE, MAIS TU N'AVAIS PAS A ENTRAÎNER TOUT LE MONDE AVEC TOI, TU L'EMPORTERAS PAS AU PARADIS MA COCOTE, JE TE LE JURE. 


AUTRE CHOSE, PUISQUE JE NE SUIS PLUS LIÉE A LA VIE ETUDIANTE, VOICI LA VÉRITÉ SUR L’UNIVERSITÉ ET L’ENTRÉE EN MASTER 2 (VOUS DEVEZ SAVOIR TOUT CE QUI SE PASSE ET TOUT CE QUI SE DIT !).

ON VOUS DIT QUE VOUS DEVEZ AVOIR SÉCHÉ AUCUN TD POUR PASSER EN M2.
ON VOUS DIT QU'ILS REGARDENT CEUX QUI FONT L EFFORT DE PASSER LES RATTRAPAGES, MÊME S ILS ONT VALIDE LEURS SEMESTRES.

MENSOOOOOONGE !

JE SAIS QU'ILS N ONT PAS ATTENDU LES RÉSULTATS DES RATTRAPAGES POUR PRENDRE UNE DÉCISION, QU'ILS N ONT RIEN PRIS EN COMPTE AUTRE QUE LA MOYENNE GÉNÉRALE SUPÉRIEURE A 11, ET QUE CERTAINS ONT ÉTÉ ADMIS DU PREMIER COUP EN AYANT SÉCHÉ QUELQUES TD ET SANS AVOIR FAIT L EFFORT DES RATTRAPAGES !


MENSONGE, INJUSTICE !

VOILA C EST DIT, J'AI DIT TOUT CE QUE J'AVAIS SUR LE COEUR, MAINTENANT ALLEZ TOUS AU DIABLE, JE FERAI MA VIE SANS VOUS, BANDE DE SALOPIAUDS.

*tousse*



Bref. Désolée, il fallait que toute cette rancoeur, que je garde depuis juin, ressorte bien un jour ou l'autre hein.

À part ça, j'ai eu quatre jours de repos. Vous vous rendez compte ? QUATRE JOURS DE REPOS.

J'ai vite vite sauté sur mon nouveau vernis à ongles et je me suis tartinée le bout des doigts de la main de Grenadine Tonic de Bourjois. J'étais très émue, je ne vous le cache pas : depuis juin, avec la plonge, mes ongles étaient restés désespérément nus. Mais c'est fini, je vais de nouveau pouvoir en profiter.

Et j'essaie de continuer à faire semblant que non, non, ma vie n'est pas un échec, je vais bien, hein, tout va bien, je vais chez le kiné deux fois par semaine pour mon cou (sequelle accident de voiture), j'ai été enfin indemnisée (ouaaaais), je vais à la piscine et je bronze, je suis allée chez le coiffeur et j'ai refait mon balayage, j'ai vu des chouettes robes sur internet, c'est bientôt mon anniversaire, et ma montre qui s'était cassée ce printemps (cette montre si chère à mes yeux), et ben je l'ai aussi retrouvée sur internet, et je me la commande sur la semaine prochaine. Et je suis inscrite du coup en 3e année de clarinette, vu que je suis bonne pour rester dans mon bled maintenant, hein.

Et j'ai vu un blog RH trèèès influent et très visité (dans le top 15 des blogs RH) qui recherche des étudiants et jeunes diplomés pour écrire des billets. Je crois que je vais me lancer. Faut que je trouve des sujets qui me conviennent avant, et que je m'entraîne. Parce que c'est évident que je ne pourrais écrire de la même façon que sur ce blog, genre "LA FAC C'EST DES CONS, HOLLANDE EST UN CON, CA SERT A QUOI DE FAIRE DES ETUDES SI LES RECRUTEURS TE TOURNENT LE DOS BORDEL DE MEEEEERDE".

Bref. Si je me lance dans cette aventure, il va falloir que je fasse preuve de retenue et de neutralité. Que je m'entraîne donc. 


Je crois que je vais arrêter de parler pour ne rien dire. Finissons sur les Phrases de la Semaine : 

"Depuis que ta prof de clarinette t'a fait jouer TITANIC... ben tu coules. Demande-lui quelque chose d'un peu plus vainqueur, genre... euh... "I will survive" !"
[Monsieur]

"Alooors, t'es rentrée ?! - Euh bah écoute Papa, que je t'explique... en fait, voilà... [...]
*Papa interloqué* - M-m-m-maiiis, tu devais faire ta 2e année non ? *Papa ne comprend pas* * Papa est sous le choc* - Ouiiii, mais tu saiiiis, c'est un peu plus compliqué que ça..."
[Papa]

"Ah la rentrée, c'est plus tard pour toi... - Ben, en fait, c'est compliqué... Je suis sur liste d'attente"
[La coiffeuse, la vérité arrangée et moi]

Mercredi 14 mars 2012 à 19:11

La clarinette.

Nommée instrument de l'année par les grands contrariés de la vie qui ont un besoin vital de se défouler.

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