Ce matin, samedi, je suis descendue au centre-ville "historique" de Draguignan.
J'ai aimé l'ambiance. Il y avait le marché, beaucoup de passants, beaucoup de mouvements...
Il faisait frais, mais beau.
Dans les rues, c'était vivant. Il y avait de la musique, et moi, mains dans les poches, j'avançais comme les autres. J'avais l'impression d'être moi aussi vivante.
Je voyais des dames avec des cadeaux dans des petits sachets, et ça me faisait plaisir. Puis, je me suis engouffrée dans Cache-Cache. Cache-Cache, c'est le seul magasin d'habits pour jeunes de bien à Dragui.
J'ai flané devant les rayons pendant une demi-heure, puis j'ai décidé de m'offrir mon cadeau de Noël à l'avance.
Quand on est en stress, quand on est fatigué, et quand on est dans le vert, on a envie de se faire plaisir, c'est normal.
Surtout quand on a peu honte de s'habiller comme un sac de patates tous les jours, à l'IUT, quand d'autres portent des trucs vachement "féminins".
Donc, je me suis offert un looong pull bien chaud, pour le repas de Noël de mardi soir, et le repas entre copines de mercredi.
Et aussi une robe boule, parce que bon, j'ai jamais eu l'occasion d'en porter.
Ca va peut-être vous faire ce rire, mais dans ce magasin bondé, qui est censé s'adresser aux jeunes, on trouve des dames de 40 ans... Je n'ai rien contre les dames de 40 ans, mais voilà quoi...
Quand je vais dans la cabine d'essayage, je n'ai besoin de personne. Je me débrouille toute seule, et je me juge toute seule aussi.
Elles si.
C'est important pour elles d'être rassurées si ce qu'elle veulent acheter leur va ou pas, alors les vendeuses essaient de les (dé)conseiller avec beaucoup de diplomatie.
VENDEUSE : Il faudrait peut-être essayer autre chose...
DAME : Vous croyez ? Hmm, oui, je pense aussi.
Je sais que je devrais pas, mais c'est marrant quand même...
Y a des magasins supers pour les dames de cet âge... mais pourquoi Cache-Cache ? Je me pose honnêtement la question.
Bref.
Je reste sans-voix.
laptitesandrou
Je veux tes mots, je veux ta peau, c'est jamais trop.
Samedi 12 décembre 2009 à 13:48
Vendredi 30 octobre 2009 à 21:11
Attention, ce qui suit est interdit aux âmes sensibles.
Je crois que je vous avais dit que j'avais la gastro. Je me souviens plus trop... Mais bon, toujours est-il que je ne suis toujours pas guérie, alors ma mère a décidé de m'amener chez le médecin. Et là, je vous interdis de rire.
En général, je n'ai pas un grand humour, et mes "superbes" répliques ne me viennent pas d'un coup... toutefois, quand je vais le médecin, j'ai vraiment le Truc pour raconter n'importe quoi et faire rire tout le monde.
Mais dans ce cas-ci, c'est vraiment pas drôle.
Donc, le docteur nous reçoit, nous serre la main et nous fait asseoir. Et il dit :
DOCTEUR : Alors ?
MAMAN SANDROU : Et bien voilà, ma fille...
Pour des raisons dites "de réputation", je tairai les symptômes de la maladie et les moindres détails.
Il a fallu tout de même que je donne des précisions, parce que le docteur en réclamait, et vous savez comme je suis nulle en descriptions... Bref.
Diagnostic :
DOCTEUR : OK. Rien de grave, c'est un tegnea (je connais pas l'orthographe exacte, mille excuses).
SANDROU : Gné ?
DOCTEUR : Un ver solitaire.
Et alors, j'ai fait un bruit qui ressemblait plus ou moins à un "haaa" tendu et terrifié et à la fois. Un ver solitaire. J'avais une image précise en tête, celle d'un monstre, d'une sorte de Godzilla qui fait "GROAAA" dans mes intestins...
DOCTEUR : Mais c'est pas difficile à faire partir.
SANDROU : ...
DOCTEUR : On va lui couper la tête.
Là, j'ai refait le coup du "haaaa" tendu et terrifié, mais d'un ton un peu plus haut. Puis j'ai pas pu m'empêcher de dire, quand j'ai réalisé :
SANDROU : OH punaise !
DOCTEUR : Vous allez peut-être penser que ce sont vos intestins qui partent, mais ne vous inquiétez pas... C'est qu'une illusion.
Là, j'ai viré blanc. Cinq minutes avant, il a mesuré ma tension, et il était un peu soucieux, parce que j'ai une très petite tension.
Puisqu'il était conscient de mon état fragile, il aurait fait une tentative d'homicide volontaire sur ma personne, si j'étais tombée dans les pommes.
Puis le coup fatal :
DOCTEUR *air impassible* : Dans votre cas, il mesure environ 1m20.
J'ai senti mon monde s'écrouler autour de moi. Godzilla mesure 1m20 ! Et moi, 1m57 ! Je suis À PEINE plus grande que lui ! Je vous laisse imaginer l'horreur ! Ma mère avait envie de rire. Le pire, c'est que j'ai rigolé de mon sort. Encore plus quand il a dit qu'il faudrait que je vérifie si la tête a bien été coupée. Non mais je vous laisse imaginer l'horreur quoi.
Et quand le médecin a dit que je devrais prendre du SMECTA quatre à six fois par jour (déjà que trois, c'est l'enfer)...
SANDROU : QUOI ? Mais c'est carrément le double de ce que je prends ! Nononononon !
Le SMECTA, si vous en avez jamais bu, vous avez de la chance. Franchement, fuyez-le autant de temps que vous le pouvez. Fuyez, courez, et ne vous retournez pas. Le SMECTA est toujours sur vos talons.
Là, ma mère qui pleurait de rire, a enfoncé le clou :
MAMAN SANDROU : Non, mais vous savez pas ce qu'elle m'a dit durant toute la semaine où je l'ai forcée à boire du SMECTA ?
DOCTEUR : Non, allez-y, *rigole déjà*, qu'est-ce qu'elle a dit ?
MAMAN SANDROU : Elle m'a dit qu'elle ferait tout son possible pour supprimer le SMECTA de notre société. *rit de plus belle*
Oui, c'est vrai, j'ai dit ça. Et tout ceux qui veulent se rallier à ma cause et faire ainsi une bonne action pour que le SMECTA ne soit plus vendu en pharmacie, sont priés de laisser un commentaire à cet article.
En résumé, voilà. On s'est quittés, avec le médecin, et il m'a dit qu'il penserait à moi à chaque fois que ce serait l'heure de la prise du SMECTA. Il est cool, mon docteur.
En sortant du cabinet (pas ma future salle de travail, plutôt celle du médecin), ma mère m'a demandé comment je me sentais. Elle voulait me ramener à la maison pour que je me repose.
SANDROU : ET COMMENT ! Je viens avec toi à la pharmacie ! Maintenant que je suis avec mon ver, je me sens bien plus forte ! Lui et moi, on ne fait qu'un ! Nous sommes intimement liés ! Tu te rends compte, Maman, il y a une vie en moi !
J'étais vraiment très haut fixée sur la connerie ce soir...
De retour à la maison, j'ai décidé d'appeler mon ver Provost, comme le coiffeur de ma mère.
J'ai envoyé ma mère sur Wikipédia, et j'ai tourné aussitôt la tête dès qu'est apparu l'article "ver solitaire". Je me doutais bien qu'il y avait une image, mais j'ai refusé de la voir.
MAMAN SANDROU : Tu sais, Sandra, tu devrais peut-être le voir histoire de savoir... pour quand tu iras aux toilettes...
SANDROU : Non. Je ne peux pas affronter ça. Rien que de savoir que je vais le décapiter...
Je voyais déjà mon Godzilla, Provost, rugir "GROAAAAAAA" lors de sa subite décapitation interne...
Ma mère continuait de lire l'article dans sa tête...
SANDROU : Maman... C'est quoi ce silence ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Le docteur ne m'a pas tout dit, c'est ça...
MAMAN SANDROU : Nonon, il t'a dit ce qu'il fallait...
SANDROU : Alors c'est quoi ce silence ? Qu'est-ce qui se passe ?
MAMAN SANDROU : Hmmm...
SANDROU : ACCOUCHE !
MAMAN SANDROU : Et bien, tu sais Sandra, toi, ce n'est pas très grave... Mais chez certaines personnes dans les pays sous-développés... Tu sais, un ver grandit vite...
SANDROU : Ouais, ouais, je sais, il peut atteindre 3 mètres non ?
MAMAN SANDROU : 10 mètres.
Haaaaa tendu et terrifié.
Puis, elle a lu à haute voix :
MAMAN SANDROU : Le ver est composé de plusieurs parties. Il est plat...
SANDROU : Haaa.
MAMAN SANDROU : Il a une tête...
SANDROU : Haaaaa.
MAMAN SANDROU : ...
SANDROU : C'est quoi ce silence, Maman ? Qu'est-ce que tu me caches ?
MAMAN SANDROU : Il a 4 ventouses de fixation...
Je crois que ça a été la goutte d'eau débordant du vase, la cerise sur la gâteau... Bref, le "haaaa" tendu et terrifié, le plus terrible et fort qu'il m'ait jamais été donné de hurler.
Dimanche, Provost passe à la guillotine.
L'accouchement est prévu pour dimanche ou lundi.
Je vous remercie pour vos voeux de bonheur.
Joie.
Je crois que je vous avais dit que j'avais la gastro. Je me souviens plus trop... Mais bon, toujours est-il que je ne suis toujours pas guérie, alors ma mère a décidé de m'amener chez le médecin. Et là, je vous interdis de rire.
En général, je n'ai pas un grand humour, et mes "superbes" répliques ne me viennent pas d'un coup... toutefois, quand je vais le médecin, j'ai vraiment le Truc pour raconter n'importe quoi et faire rire tout le monde.
Mais dans ce cas-ci, c'est vraiment pas drôle.
Donc, le docteur nous reçoit, nous serre la main et nous fait asseoir. Et il dit :
DOCTEUR : Alors ?
MAMAN SANDROU : Et bien voilà, ma fille...
Pour des raisons dites "de réputation", je tairai les symptômes de la maladie et les moindres détails.
Il a fallu tout de même que je donne des précisions, parce que le docteur en réclamait, et vous savez comme je suis nulle en descriptions... Bref.
Diagnostic :
DOCTEUR : OK. Rien de grave, c'est un tegnea (je connais pas l'orthographe exacte, mille excuses).
SANDROU : Gné ?
DOCTEUR : Un ver solitaire.
Et alors, j'ai fait un bruit qui ressemblait plus ou moins à un "haaa" tendu et terrifié et à la fois. Un ver solitaire. J'avais une image précise en tête, celle d'un monstre, d'une sorte de Godzilla qui fait "GROAAA" dans mes intestins...
DOCTEUR : Mais c'est pas difficile à faire partir.
SANDROU : ...
DOCTEUR : On va lui couper la tête.
Là, j'ai refait le coup du "haaaa" tendu et terrifié, mais d'un ton un peu plus haut. Puis j'ai pas pu m'empêcher de dire, quand j'ai réalisé :
SANDROU : OH punaise !
DOCTEUR : Vous allez peut-être penser que ce sont vos intestins qui partent, mais ne vous inquiétez pas... C'est qu'une illusion.
Là, j'ai viré blanc. Cinq minutes avant, il a mesuré ma tension, et il était un peu soucieux, parce que j'ai une très petite tension.
Puisqu'il était conscient de mon état fragile, il aurait fait une tentative d'homicide volontaire sur ma personne, si j'étais tombée dans les pommes.
Puis le coup fatal :
DOCTEUR *air impassible* : Dans votre cas, il mesure environ 1m20.
J'ai senti mon monde s'écrouler autour de moi. Godzilla mesure 1m20 ! Et moi, 1m57 ! Je suis À PEINE plus grande que lui ! Je vous laisse imaginer l'horreur ! Ma mère avait envie de rire. Le pire, c'est que j'ai rigolé de mon sort. Encore plus quand il a dit qu'il faudrait que je vérifie si la tête a bien été coupée. Non mais je vous laisse imaginer l'horreur quoi.
Et quand le médecin a dit que je devrais prendre du SMECTA quatre à six fois par jour (déjà que trois, c'est l'enfer)...
SANDROU : QUOI ? Mais c'est carrément le double de ce que je prends ! Nononononon !
Le SMECTA, si vous en avez jamais bu, vous avez de la chance. Franchement, fuyez-le autant de temps que vous le pouvez. Fuyez, courez, et ne vous retournez pas. Le SMECTA est toujours sur vos talons.
Là, ma mère qui pleurait de rire, a enfoncé le clou :
MAMAN SANDROU : Non, mais vous savez pas ce qu'elle m'a dit durant toute la semaine où je l'ai forcée à boire du SMECTA ?
DOCTEUR : Non, allez-y, *rigole déjà*, qu'est-ce qu'elle a dit ?
MAMAN SANDROU : Elle m'a dit qu'elle ferait tout son possible pour supprimer le SMECTA de notre société. *rit de plus belle*
Oui, c'est vrai, j'ai dit ça. Et tout ceux qui veulent se rallier à ma cause et faire ainsi une bonne action pour que le SMECTA ne soit plus vendu en pharmacie, sont priés de laisser un commentaire à cet article.
En résumé, voilà. On s'est quittés, avec le médecin, et il m'a dit qu'il penserait à moi à chaque fois que ce serait l'heure de la prise du SMECTA. Il est cool, mon docteur.
En sortant du cabinet (pas ma future salle de travail, plutôt celle du médecin), ma mère m'a demandé comment je me sentais. Elle voulait me ramener à la maison pour que je me repose.
SANDROU : ET COMMENT ! Je viens avec toi à la pharmacie ! Maintenant que je suis avec mon ver, je me sens bien plus forte ! Lui et moi, on ne fait qu'un ! Nous sommes intimement liés ! Tu te rends compte, Maman, il y a une vie en moi !
J'étais vraiment très haut fixée sur la connerie ce soir...
De retour à la maison, j'ai décidé d'appeler mon ver Provost, comme le coiffeur de ma mère.
J'ai envoyé ma mère sur Wikipédia, et j'ai tourné aussitôt la tête dès qu'est apparu l'article "ver solitaire". Je me doutais bien qu'il y avait une image, mais j'ai refusé de la voir.
MAMAN SANDROU : Tu sais, Sandra, tu devrais peut-être le voir histoire de savoir... pour quand tu iras aux toilettes...
SANDROU : Non. Je ne peux pas affronter ça. Rien que de savoir que je vais le décapiter...
Je voyais déjà mon Godzilla, Provost, rugir "GROAAAAAAA" lors de sa subite décapitation interne...
Ma mère continuait de lire l'article dans sa tête...
SANDROU : Maman... C'est quoi ce silence ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Le docteur ne m'a pas tout dit, c'est ça...
MAMAN SANDROU : Nonon, il t'a dit ce qu'il fallait...
SANDROU : Alors c'est quoi ce silence ? Qu'est-ce qui se passe ?
MAMAN SANDROU : Hmmm...
SANDROU : ACCOUCHE !
MAMAN SANDROU : Et bien, tu sais Sandra, toi, ce n'est pas très grave... Mais chez certaines personnes dans les pays sous-développés... Tu sais, un ver grandit vite...
SANDROU : Ouais, ouais, je sais, il peut atteindre 3 mètres non ?
MAMAN SANDROU : 10 mètres.
Haaaaa tendu et terrifié.
Puis, elle a lu à haute voix :
MAMAN SANDROU : Le ver est composé de plusieurs parties. Il est plat...
SANDROU : Haaa.
MAMAN SANDROU : Il a une tête...
SANDROU : Haaaaa.
MAMAN SANDROU : ...
SANDROU : C'est quoi ce silence, Maman ? Qu'est-ce que tu me caches ?
MAMAN SANDROU : Il a 4 ventouses de fixation...
Je crois que ça a été la goutte d'eau débordant du vase, la cerise sur la gâteau... Bref, le "haaaa" tendu et terrifié, le plus terrible et fort qu'il m'ait jamais été donné de hurler.
HAAAAAAA !
Dimanche, Provost passe à la guillotine.
L'accouchement est prévu pour dimanche ou lundi.
Je vous remercie pour vos voeux de bonheur.
Joie.
