Vendredi 16 mai 2014 à 19:38

Aujourd'hui s'est passé quelque chose que j'ai bien envie de vous raconter, tiens. 
On a fait la journée d'intégration. Oui. En mai.

En fait, il s'agit de ressouder la promo pour appréhender "l'après-formation" et rester en contact et continuer à s'adorer comme au premier jour.

On a commencé par faire  la Météo, càd le niveau de notre moral.
J'ai fait bref : "Soleil, ça va, tout va bien, imotep". Et Valentin a dit quelque chose qui m'a vraiment touchée : qu'il était content que j'ai un beau soleil, car à la première journée d'intégration, j'avais annoncé un ouragan à cause de mon intégration tardive et mon aménagement express. J'étais émue qu'il se souvienne de ma météo.

On a ensuite emmerdé Fred pour qu'il fasse l'exercice des prénoms, puisqu'il était absent le jour d'intégration en octobre : il devait dire le nom de chacun d'entre nous (nous sommes 21), et il se trouve qu'il ne se rappelait même pas du prénom de Laura, Aurélie et Adeline (c'est fort, hein, après quatre mois de cohabitation).

Ensuite, on a tous eu les yeux bandés, on nous a dit de nous disperser, et la responsable m'a demandé d'aller me cacher, et Fred devait trouver le Mammouth manquant. Il m'a même pas captée, il a dit "ben il manque personne". Quand je suis revenue, je l'ai engueulé.

On nous a ensuite demandé d'aller voir chaque étudiant pour lui dire ce qu'on a retenu de sa personne, ce qu'on aime chez lui et ce qu'on aime moins chez lui. Ouch. 

Donc, j'ai dit à Anthony que je le trouvais brillant (en omettant de dire que je le trouvais feignant... comme il m'a offert une fleur, j'ai rien dit, vous comprenez) ;
À Aurélie... que je la trouvais intéressante et qu'elle apportait quelque chose à la promo (alors que je la trouve chiante) ;
À Laura... que je n'avais aucun problème avec elle (alors qu'on a frôlé le conflit quand on était à Paris)

Ca peut paraître hypocrite (et ça l'est sûrement), mais d'une, je n'avais pas envie de pourrir la journée, et de deux, même si on a tous connu de mauvais moments, je n'ai vraiment aucun problème sérieux avec eux, et je les apprécie, et j'adore ma promo.

J'ai dit à Laurent que je l'appréciais, mais qu'il était trop stressé et arrêté dans ses idées.
J'ai fait un énorme câlin avec Valentin et j'ai dansé avec lui, je l'ai envahi de compliments.
J'ai félicité Cyril pour son investissement.
J'ai promis à Clémence que je viendrai à une soirée si elle organisait un resto sur Odysseum, et nulle par ailleurs.
J'ai dit à plein de gens que je les connaissais pas assez, mais que je les appréciais énormément.
J'ai dit à Fred que je l'aimais bien (il y tenait) et qu'il faisait des câlins.
J'ai félicité Fabien pour son embauche et que je lui ai dit qu'il le méritait.

Bref.

En retour, je me suis reçue des compliments, et des moindres...
Je suis douce, discrète, mais "PUTAIN LE CARACTERE" (cf. Adeline).
Je suis soignée, toujours présentable, bien habillée... mais ça reflète parfois une image stricte.
Je suis bosseuse, consciencieuse, je fais de l'excellent boulot, mais je dois prendre confiance, je suis rigide, je dois m'ouvrir aux autres, etc...

Après, on est allés bouffer. Parce que deux heures de speed-dating en plein cagnard sur le campus, ça donne faim (et soif).

Ensuite, on s'est rebandé les yeux, et on a dû faire un carré parfait (avec les angles droits, donc) avec une corde qui était par terre, à 21. Maintenant qu'on a compris la technique, on a mis deux fois moins de temps que le premier jour d'intégration.

Et enfin, sous les yeux de Polytech (LA HONTE), on a été obligés d'inventer la recette du bon fonctionnement de notre groupe (car jamais une promo n'a été aussi soudée que la notre) en utilisant des termes culinaires et de la danser.

Ce qui donnait grosso modo : 

"Prenez des intellos (choré des intellos qui font les sérieux), des biches (choré des biches qui défilent comme des mannequins), des nordistes (choré des nordistes qui se caillent), deux super délégués, de l'alcool, une vieille branche (Laurent du haut de ses 41 ans), une dormeuse (Lucie, record d'absentéisme), de l'alcool, des sorties hors IAE, des PowerPoints pendant de longues nuits, et la blague pourrie du têtard (et là Axel qui raconte : c'est un têtard, il a cru qu'il était tôt, mais en fait il était tard), et voilà"

Voilà. Ils ont voulu me mettre dans le groupe des intellos, mais j'estimais qu'en tant que 13e de la classe, je n'avais pas ma place là-dedans (je lutte toujours et encore contre les stéréotypes) et j'ai fini dans le groupe des biches à me déhancher jusqu'à me prendre une branche d'arbre dans la gueule. 

On a filmé tout ça, on a parié sur celui qui aura le premier des enfants (on a misé sur JP car il en a déjà deux, il nous a maudit), et on s'est écrit à soi-même pour nous rappeler nos engagements pour garder contact avec la promo après la formation. On nous enverra la lettre dans quelques temps, quand on aura oublié nos engagements.

C'était bien, je suis contente.
Même si les moments ne sont pas toujours faciles, et si je râle parfois sur la non-implication de mon groupe, eh bien, je l'aime quand même et ils vont me manquer. 
Voilà.

Poussières de fée

Agite tes ailes

Par maud96 le Vendredi 16 mai 2014 à 22:01
Intéressant en effet ce récit de journée d'intégration à mi-parcours. Beaucoup d'idées intéressantes en tout cas... Il fallait "oser" se parler, mais aussi se respecter ... et jouer le jeu de la vérité à cracher en face est contreproductif, s'il s'agit de souder un groupe... et puis comme tu le remarques bien, nous ne saisissons jamais qu'une facette d'autrui.
 

Agite tes ailes









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