Vendredi 19 décembre 2008 à 21:59

C'est un truc chez moi : je lis trop ou pas assez.
Et je parle en roman "papier".

Voilà, je me suis envoyée Monsieur Malaussène hier dans la nuit, et toute la journée jusqu'à tout à l'heure : 645 pages de pure évasion.

Non-stop.
Avec des chocolats et des cookies infects.

Chaque fois, c'est pareil.
Je prends mon pied quand je lis, mais j'ai aussi mal à coeur à force de rester enfermer "dans" le livre.
Mais je m'en fous.
Je peux vomir, m'évanouir, JE M'EN FOUS, le livre, JE LE FINIS ET PUIS C'EST TOUT.

Donc à un moment, j'étais patraque quand je lisais Monsieur Malaussène.
J'étais patraque, mais j'adorais finalement, être comme ça.

Pouh et puis Jérémy et Benjamin Malaussène, c'est mes héros. Surtout Jérémy.  Et le professeur Berthold, fraaaaanchement...j'aurais tout donné pour écrire un personnage aussi impulsif.

Et puis j'ai pas arrêté de me marrer tout le long du livre.

Berthold, qui a ressucité Malaussène, pense faire avorter Julie, et refourgue le foetus à Gervaise parce que Julie s'est barrée sans laisser le temps de s'entendre dire que le gosse est vivant, et Gervaise se voit menacée de mort par une tarée en tailleur rose et n'est pas vraiment défendue par la Police en la personne du commissaire divisionnaire Xavier Legendre (encore un ! et polytechnicien de surcroît !), qui est lui-même le gendre du commissaire divisionnaire Coudrier parti à la retraite.

Vous suivez ?

Et que dit Berthold à Legendre, quand il apprend que l'enfant de Malaussène (qu'il a mis tant de peine et de fougue à ressusciter) est menacé dans le ventre de la mère porteuse ?

"Vous savez qui vous avez laissé kidnapper, commissaire de mes deux ?Je ne parle pas du contenant, mais du contenu ! Sauvez ce moutard, mon vieux, rendez-le-moi en bon état, ou alors ne tombez jamais malade, sinon je veillerai personnellement à m'occuper de vous ! Je ne fais pas des pas de géant à la médecine pour que des flics nains la renvoient à l'âge de pierre !"

Et puis, cette façon de décrire la Tribu Malaussène, qu'il a si souvent opéré...

"La première personne sur qui nous tombons dans le hall de l'hôpital Saint-Louis est le professeur Berthold, suivi de son éternel troupeau de blouses blanches. Il nous accueille comme seul Berthold sait accueillir. Il nous désigne à sa nichée de canetons savants en gueulant à travers le grand hall :

- Je vous présente le couple Malaussène, bande de nains ! À eux seuls ils contribuent puissamment aux progrès de la médecine. Vous croyez voir un petit ménage - un peu plus réussi que la moyenne côté femelle, peut-être - eh bien, vous vous gourez comme d'habitude ! C'est tout un département de recherche expérimentale qui s'avance vers vous ! Regardez-les, bande de nains, et rendez grâce, vous leur devez tout, vous qui êtes supposés incarner la médecine de demain !".

Et quand il se dispute avec le professeur Marty...("Ce con de Malaussène envoie sa Julie avorter entre mes mains, je m'apprête à l'ivéger, et qu'est-ce que je trouve ? Un col de l'utérus ouvert comme un rond de fourneau et un embryon qui se rue vers la sortie en traînant son placenta comme Mondine sa robe de mariée !").

C'est mignon, de lire un docteur nommer en foetus "petit machin".

Non franchement, je n'ai jamais été aussi pliée de rire.
Et Jérémy qui se lance dans l'écriture d'une pièce de théâtre des malheurs de la tribu Malaussène...très emballé, le gamin, "ça va chier des bulles !", qu'il dit ! XD (Et quand il apprend à Julius le chien épileptique à "jouer l'epilepsie" et que ça finit que c'est pas de la comédie mais bien du réel..., ah non mais il fallait vraiment l'inventer !)


Que dire d'autre ?
Désolée de m'être défoulée "littéralement" sur cet espace. XD
Mais olalala...

Fallait le faire, fallait l'écrire.
Et Daniel Pennac l'a fait.

(Et je ne parlerai pas le passage de l'autocritique où j'ai bien reconnu l'auteur...quand Benjamin refuse d'appeler son gamin Daniel, soit-disant que les Daniel apportent que des emmerdes... XD)

Poussières de fée

Agite tes ailes

Par maud96 le Dimanche 28 décembre 2008 à 18:00
Je n'ai pas lu... sauf ton résumé ici... mais je suis un peu comme toi pour les livres : si je commence, il faut que je les avale vite fait, sinon je perds les noms des personnages et le fil de l'histoire, et après on est trop dégoûtée...
Par Raison-et-sentiments le Vendredi 24 avril 2009 à 20:14
Monsieur Malaussène c'est mon préféré de la série avec La petite marchande de prose, je confirme un vrai chef d'œuvre !
 

Agite tes ailes









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