Jeudi 23 juin 2011 à 23:25

Ce que je voulais raconter hier, et que j'ai perdu à cause d'un cafouillage de Chrome et d'un bug de l'extension Brouillon de Cowblog (SOYEZ MAUDITS), c'est que c'était les portes ouvertes de mon école de musique. C'est l'occasion pour les parents - que je déteste - de voir leurs mômes accomplis - que je déteste - de comprendre le fonctionnement des cours, d'écouter des démonstrations et de passer un très bon moment d'asocial.

SÉVERINE : Je vais vous parler maintenant de la classe de clarinette et de saxophone, dont je suis la prof. J'ai un élève, non DEUX élèves en clarinette. Il y a Nathan, que voici, qui va nous interpréter son morceau d'examen et qui a 7 ans de clarinette, mais aussi Sandra, qui est là-bas, et qui débute.

Et là, et là, les parents se sont tous retournés et ont regardé la binoclarde tout au fond de la salle qui s'était ennuyée ferme toute seule pendant le goûter au milieu des mômes. Ce après quoi, Nathan a joué son morceau, et la binoclarde s'est sentie comme une grosse merde à côté (ce qui n'est pas tout à fait faux).

Alors, c'est NORMAL qu'on demande au gamin qui a 7 ans de pratique de PROMOUVOIR la clarinette, plutôt que la nana qui "débute" et qui a un an d'expérience (plus deux ans et demi dans une vie antérieure, j'y tiens). Même que ça vaut mieux, parce que j'aurais fait exploser les vitres et plus aucun parent n'aurait remis le pied à l'école de musique.

N'empêche que cet article n'a pas pour objectif de dire en quoi il vaut mieux pas que je me produise en public (... enfin, si, un peu quand même), mais de faire le bilan de mon année de clarinette (après les deux ans et demi dans une vie antérieure, bien sûr). Alors, voilà :

- J'ai appris 28 notes. Soit environ la moitié des notes possibles sur clarinette. Pas mal hein, AHAHA.
- J’atteins -quasiment- sans aucun problème le do majeur hyper-aigü de la mort qui tue.
- J'ai même de la technique. Un peu.
- Je me plante beaucoup moins en lisant les notes (et je démens une rumeur populaire : on est pas obligé d'avoir fait solfège pour jouer de la musique (mais ça aide)).
- J'arrive PRESQUE à faire correctement mes passages la-si-la.
- Et  j'ai même joué une fois en public. 2 minutes. Avec des saxos et Nathan-qui-a-7-ans-de-pratique.
- Je suis devenue sélective avec mes anches et j'ai mes chouchoutes, comme dans "Nouvelle star". Sur les 10 de la boîte, j'en ai viré cinq, et seules les cinq meilleures peuvent crécher dans ma mallette, et sont numérotées par ordre de préférence (Numéro 1 étant géniale, Numéro 5 étant pourrave).
- Et cerise sur le gâteau, je n'utilise pas un pupitre, mais mon bon vieux comptoir POM WONDERFUL. Bon, ceci dit, ça va changer. Parce que maintenant que je fais la plonge ($$$), je vais pouvoir offrir à Claire la Clarinette le plus beau, le plus solide, le plus réglable, le plus incroyable, le plus ergonomique pupitre au monde ($$$$$$). Et mettre enfin POM WONDERFUL à la poubelle.


Hé, je n'ai jamais été aussi assidue en musique que cette année-là. Je bosse en moyenne trois heures par semaine. Alors oui je sais, pour la majorité des musiciens, trois heures c'est pas beaucoup, mais croyez-moi, vous ne voulez pas savoir que je m'en tenais à une demi-heure par semaine durant mes deux ans et demi de clarinette dans ma vie antérieure. Mais ça paye je trouve. J'ai appris beaucoup, beaucoup, BEAUCOUP plus en 9 mois de cours à raison d'une demi-heure par semaine qu'en deux ans et demi au rythme d'une heure par semaine (je vous renvoie sur la liste ci-dessus).

À mon dernier cours de clarinette, j'ai fait carnage par contre, et rappeler à notre bonne mémoire que je suis quand même une superbe bouse.

- Numéro 3 a grave déconné. 
- La Danse Polovtsienne de l'opéra Le Prince Igor avait des airs de Danse des Canards
- J'ai fait coulé le Titanic une deuxième fois avec ma prestation de My heart will go on
- Mamma mia, c'était euh... Mamma mia !
- Mon passage la-si-la a écorché les oreilles de ma prof
- Et bref, vous ne voulez pas savoir la suite.

J'ai donc établi, en toute connaissance de cause, mes objectifs musico-éducatifs estivaux. Que voici :

- Jouer à la perfection My heart will go on
- Tâter du Mamma mia comme si c'était moi ABBA
- Jouer la Danse Polovtsienne aussi joliment que sur le CD d'accompagnement
- Réussir mes la-si-la
- Ne pas buter sur le mi-bémol (le petit dernier que j'ai appris)
- Foutre une raclée à Under the sea (EH BEN OUI, PLUSIEURS MOIS QUE JE LE BOSSE DE TEMPS EN TEMPS ET C'EST TOUJOURS AUSSI RYTHMÉ QUE PIROUETTE CACAHUÈTE, ET BAH OUAIS, JE VOUS CROTTE)
- Travailler mes exercices d'école
- Me défouler sur le classique quand je ne réussirai pas le reste : Menuet, Song, et Mélodie
- Et surtout, parce que c'est quand même toujours le gros carnage depuis un an : imposer mes ratounes pour ENFIN réussir cette *bip* d'EMBOUCHURE À LA CON. (Z'allez voir que je vais me mettre au saxo comme ça, ça me fera plus chier cette histoire !)

Et naturellement, qui dit bonne embouchure dit forcément "zen Sandra zen déteeeends-toi".

Et mon psoriasis prouve scientifiquement que je ne le suis PAS, en ce moment.

Poussières de fée

Agite tes ailes

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