Je suis partie en essayant de pas m'accrocher aux intérimaires qui, eux, s'accrochaient à moi et n'avaient pas envie de me perdre. J'avais tellement eu de mal à gagner leur confiance... Mehdi voulait absolument me suivre, où que j'aille, "tu m'amènes avec toi, hein, Sandra, non mais sérieux !". Même les clients étaient de mon côté, un peu choqués par les façons de ma boîte. Céline, quant elle a appris la nouvelle, s'est effondrée sur la chaise de mon bureau, n'en croyant pas ses yeux. "M-m-m-m-mais c'est pas possible Sandra, il faut que tu rebondisses !".
Rebondir, j'ai essayé.
Mon solde de tout compte en poche, j'ai de suite refait mon CV et je suis partie en chasse. J'étais gonflée à bloc.
J'ai eu un excellent entretien dans une grosse boîte... mais ils ne m'ont pas retenue parce qu'ils avaient finalement trop de saisonniers pour l'été.
J'ai passé un autre entretien pour un poste en or massif où j'avais toutes mes chances d'après la nana d'Adecco, mais... elle ne m'a jamais rappelée, ne serait-ce par politesse pour m'annoncer un refus.
J'ai fait la grosse connerie de démarrer le projet Formaposte. J'ai d'abord postulé hors-délais... puis j'ai été invitée à passer à les entretiens à l'IAE de Montpellier. L'IAE, quoi ! Un entretien qui s'est vraiment très mal passé, je suis sortie en pleurant... et j'ai été prise.
Techniquement, donc, je suis admise à l'IAE.
S'en suivent les entretiens avec les directions La Poste des Bouches-du-Rhône et du Vaucluse, car il s'agit d'une alternance obligatoire.
J'ai perdu une journée de travail pour Marseille, et j'ai eu que des emmerdes de logistique pour Avignon.
Résultats : refus d'Avignon car mon profil ne correspond pas, et tout espoir d'aménager avec Florent vola encore en éclat.
Refus à Marseille car soit-disant "Manque d'autonomie et profil trop en décalage", or je ne suis pas du tout d'accord avec ce motif car j'estime que malgré mes faiblesses, JE SUIS autonome et mon profil est PUREMENT RH.
Seulement, les gens qui m'ont reçue n'ont cessé de dénigrer mes expériences, de me rabaisser, et de me faire comprendre que c'est trois fois rien ce que j'ai fait jusqu'ici. Alors que merde, va gérer des intérimaires grognons toi, hein. Bref.
Donc voilà, finalement c'est mort. Je ne finirai pas mon Master, je n'ai pas d'entreprises, je ne pourrai pas faire de projet et surtout...
J'ai perdu toute la motivation et que la confiance que j'avais au 17 mai. MERCI LA POSTE MERCI. JE ME SENS COMME UNE GROSSE MERDE GRACE A TOI.
Ah, et du coup, je retravaille au resto cet été... Sauf que je ne suis pas plongeuse. Nonon, j'ai évolué en serveuse, et ça y est, je peux dire très fière de moi que je sais ouvrir une bouteille de Petit Sonnailler après un mois et demi d'échec.
Voilà, rien de très joyeux du coup. J'ai vraiment le moral dans les chaussettes, et c'est pourquoi je reviens sur ce blog. Tenter de trouver le peu de réconfort qu'il a toujours su me donner.
On m'a toujours dit qu'il y avait de l'avenir dans les RH… ben, en lisant tes péripéties, je constate que ce n'est pas vraiment le cas =/.
Je me dis bien "qui suis-je pour lui dire de persévérer dans les RH (au risque de se prendre encore des valises ou de finalement trouver quelque chose) ou de foncer dans l'inconnu, de prendre un taff au hasard des embauches et se rendre qu'un feeling se produit" (notons bien que je l'écris quand même) mais bon, je ne suis pas à même de faire la leçon ^^'.
Je ne sais pas quoi dire d'autres si ce n'est courage :).