Vendredi 26 octobre 2012 à 18:42

L'écriture m'a franchement délaissée depuis bientôt un an, mais ça veut pas dire que je ne pense pas à la continuité de mon histoire.
En fait, j'y pense sans cesse, et c'est vraiment très chiant d'y penser sans pouvoir faire quoique ce soit pour revenir vers ce que j'adorais. 
J'ai essayé toutes les méthodes, dès que j'ai eu le temps, pour revenir, mais niet. Y'a pas longtemps, je me suis mise sur une page blanche et j'ai attendu, mais rien n'est venu. Bref. Voilà pour le contexte.

Cela dit, je pense à Polichinelle. Souvent. De plus en plus. Quand j'ai arrêté l'écriture, je n'avais pas fini, et j'ai laissé derrière moi plein de gens qui me détestent car ils savent pas le milieu et la fin de l'histoire. Bon.
Perso, je connaissais plus ou moins bien mon fil conducteur, mes péripéties... assez pour écrire. J'ignorais franchement certains détails, que j'évitais habilement dans l'écriture, et j'arrivais (tout aussi habilement) à esquiver les questions sur ces détails dont je ne savais rien.

Par exemple : le poignard de Michaël (relié donc à l'identité de Michaël, parce que oui, maintenant que je n'écris plus, je peux l'avouer : moi non plus, je sais pas qui c'est Michaël (c'est un pote à Florent, c'est tout ce que je sais)). Donc ce poignard, qu'est-il, d'où vient-il, qu'a-t-il de si particulier, pourquoi Michaël y tient tant, pourquoi il porte chance, pourquoi il porte malheur, pourquoi tant de bordel et de mystification autour de ce poignard ?

Ben j'en savais rien. J'y réfléchissais depuis trois ans - depuis Draguignan - et je n'avais toujours pas trouvé.

Et là, la semaine dernière je crois, je me couchais dans mon dodo - seule (très important, parce que si je ne suis pas seule, je ne suis pas en mesure de communiquer avec l'inspiration) - et là... et là, l'illumination. Je savais tout de ce poignard, toute son histoire, et donc... je savais qui était Michaël.

Grand moment d'euphorie, alala, mes amis, que cela fut joyeux.

Mais bon, j'étais un peu moins joyeuse quand j'ai essayé de l'écrire et que... rien n'est sorti. Donc voilà.
J'espère un jour le faire, de toute manière, parce que ça me démange, tout ça. Mais je suppose que ce n'est (toujours) pas le bon moment, voilà.

Tout ça, donc, pour dire ça.

Et sinon, voilà, nous fêtons nos un an ensemble, un an qu'il me supporte, et un an que moi, ben, j'ai un copain (ce qui était pas donné depuis des années hein). 

Samedi 20 octobre 2012 à 23:37

En y repensant, finalement, je n'ai jamais quitté la recherche d'emploi.
J'ai juste cru, comme une conne, que je quitterai cette mauvaise passe en reprenant les études. Sauf que j'ai échoué, et ce que je croyais être un point virgule s'est finalement révélé être la fin d'une parenthèse.

Et pour cette deuxième édition du chômage, je reprends là où j'en étais quand j'ai délaissé la première : découragement, moral à zéro, et pour résumer : je passe mes journées à parler à Jazz, ma peluche. J'ai retrouvé les mêmes problèmes qu'il y a deux ans (lacunes en paie, manque d'expérience, postes en contrats aidés auxquels je n'ai pas droit parce que si tu n'habites pas dans les quartiers nord de Marseille, ben ça veut dire que tu ne connais pas l'exclusion) et j'ai envie de hurler que la vie commence sérieusement à me casser les ovaires. Voilà, c'est dit.

J'essaie de me concentrer sur l'essentiel : ma Mamounette, en dépression (mais elle évacue sa tristesse dans l'achat compulsif de gadgets dont j'ai rêvé toute ma vie (comme la Senso, qu'elle a ramenée aujourd'hui), mon amoureux (parce que ça fait un an, vendredi prochain à 1h du mat' qu'on est ensemble, qu'il n'a toujours pas fui, et que je suis totalement comblée sur ce plan-là (comparé au plan professionnel, hein), et Malorinette (parce que c'est mon amie, voilà).

Lundi, j'ai rendez-vous à Pôle Emploi. Je sais pas pourquoi, je sens que ça va mal se passer, parce que dans ma période où je montre les crocs à celui qui me fait des reproches. La nana a pas intérêt à essayer de me sous-traiter, ou de me forcer à participer à des ateliers où je serai la plus qualifiée et celle qui parle le mieux français parmi tout un tas de chômeurs en fin de droit (ou pas).

Je vais aussi aller déjeuner avec Virginie, mon ancienne tutrice de stage, parce qu'il y a deux départs en maternité à Adecco Salon, sait-on jamais.

Et puis voilà, mardi-mercredi, c'est mon week-end, parce que je me cale sur celui de Florent, Florent qui mise tout sur moi. Grosso modo, notre avenir à tous les deux dépend de moi seule. Explication : je n'aurai pas du travail partout, lui si. Donc, je cherche où je veux, je trouve un truc, et où que ce soit, il plaque tout, me suit, on s'installe, lui il trouve sans trop de difficultés, et voilà. 

Donc, dire que j'ai un peu la pression serait un euphémisme. Je suis carrément terrifiée de savoir que mon bonheur (enfin ce qui s'en rapprocherait, parce que philosophiquement parlant, l'homme est TOUJOURS en quête du bonheur, et quand il le trouve, il n'est que de courte durée, et il cherchera à obtenir encore plus) dépend de cette recherche d'emploi.

Moi, par exemple, j'aimerais bien, franchement, arrêter les va-et-viens entre Mallemort et Eyguières (bon, on se plaint pas, y'a que 15km), avoir un toit où je vis pour de bon (parce que pour le moment, je ne vis ni chez moi, ni chez lui... surtout cet été où j'ai dormi tous les soirs à Mallemort pendant deux mois (et passé toutes mes journées à Eyguières)). Bon, maintenant que j'ai arrêté la plonge, je suis plus souvent chez moi, mais voilà... J'aimerais être fixée, revenir à mon indépendance comme à Draguignan, mais une indépendance de couple, voilà.

Ben retourne à tes ptits annonces, ma fille.
Le bonheur, tu l'as pas encore atteint.

Vendredi 12 octobre 2012 à 20:39

L'Ardèche n'est qu'à deux heures de chez nous. Qui aurait cru qu'à si peu de distance, on trouverait un endroit si dépaysant ?
Parce que y'a pas de MacDo en Ardèche. Même les magasins de sport se font rares, et on trouve pas des Intermarché partout (ça a été une épreuve d'ailleurs).

Pour l'occaz, Florent avait prévu quelques CDs pour la route (Rolling Stone, Police, Téléphone (8h de Téléphone !!!)), et nous avons dû laisser Jazz et Mimi derrière nous (même s'ils ne le montrent pas, ils étaient accablés, je le sais).

À l'aller, après la révision de la Yaris, on est parti tranquilou. On s'est arrêté à Avignon pour manger à KFC (pour la première fois de notre vie), acheter un livre sur les aquariums récifaux pour Monsieur, et repartir. Nous sommes arrivés à Grospierres, vers 14h30-15h. Le Pierre et Vacances où nous devions loger était magnifique.

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Magnifique plus encore, la surprise qui nous attendait à la réception.

HÔTESSE : Vous aviez réservé un appartement basique 2 personnes, c'est bien ça ? Nous vous avons surclassé, attendez je vérifie... en maison VIP 5 personnes.

Je récapitule : au lieu d'un appart minable, dans un immeuble minable, le moins cher du catalogue, on s'est retrouvé dans une putain de ptite baraque, avec un étage, une terrasse avec vue sur les Cévènes, un écran plasma, une télé dans la chambre, un lave-vaisselle et une CAFETIÈRE SENSEO (AAAARGH MA SENSEO D'AMOUUUUUR) ! Et les lits faits à l'arrivée, bien entendu (l'honneur VIP).

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Bon, en même temps, ils pouvaient se le permettre : en octobre, sur le centre Pierre&Vacances, Y'A PAS UN CHAT tellement c'est désert. C'était si calme, si reposant... pas un môme qui crie à l'angle d'une maison, nononon, puisque les mômes sont à l'école. NIARK NIARK (et j'ai eu une pensée jouissive pour tous les étudiants qui ont été pris à ma place en M2 : PENDANT QUE VOUS PETEZ BOULON SUR BOULON, BEN MOI JE ME LA COULE DOUCE HEHEHEHEHE).


Qu'avons-nous fait ?
Hum, eh bien, peu de choses en réalité. Car si vous prenez 4 jours de vacances, vous retirez le jour de l'arrivée et le jour du départ, il ne reste plus que 2 jours de vacances (eh oui... quelle arnaque).

Nous avons :
- vu la Petite Ferme des Animaux : mon enfant de 22 ans était aux anges et fou de joie devant les poules ;
- visité le Pierre et Vacances (ça prend bien une demi-journée tellement c'est grand) ;
- acheté des clopes pour Monsieur à Vallon-Pont-d'Arc (oui, il faut faire des kilomètres et des kilomètres pour trouver un tabac, parce que Y'EN A PAS à Grospierres (n'oubliez pas : on est en Ardèche) ;
- regardé la télé ;
- fait la cuisine (pour l'ex aide-cuisinier) ;
- fait la vaisselle (pour l'ex-plongeuse que je suis) ;
- acheté des capsules Milka pour la Senseo (je voulais boire au moins une fois dans ma vie une merveille coulée par Senseo) ;
- fait le Parcours de Santé (j'y ai laissé un poumon) ;
- fait du tennis (j'y ai laissé mon bras et le peu de bon état qu'il restait de mes cervicales) ;
- dû recourir à mon téléphone portable et Google pour dénicher un magasin de sport ;
- visité Ruoms pour acheter des balles de tennis ;
- voulu faire de l'accrobranche, mais tout ferme au 30 septembre, donc on s'est bien fait marron ;
- pris la route des Gorges de l'Ardèche à la place ;
- fait que la moitié de la route touristique parce que sinon, on n'était toujours pas revenus ;
- fait un break à la Grotte de la Madeleine ;
- bien dégueulassé nos pantalons dans la Grotte de la Madeleine ;
- mangé sur la terrasse VIP ;
- pris notre courage à demain et sommes allés nous baigner à 17h à la piscine extérieure chauffée : pataugeoire 25° (on a commencé par là pour éviter l'hydrocution... mais l'animateur s'est pas caché pour se foutre de notre gueule), moyen bassin 23° (avec les jets et le jacuzzi), grand bassin 20° (là, on a bien essayé, mais après y avoir trempé les pieds, on est vite ressorti en claquant des dents) ;
- pris un sacré bain dans la baignoire ;
- pas eu le temps de faire du mini-golf ;
- pas eu le temps de se faire masser à l'institut de beauté (et dire que c'était exclusivement pour ça que j'avais choisi ce centre (ça, et la petite ferme des animaux pour mon enfant) ;- oublié deux pilules en ce qui me concerne (l'une étant été rattrapée juste-à-temps, la seconde étant foutue de chez foutue car oubliée au moins une semaine avant de capter), 
- rendu les clés 5 minutes avant midi ;
- mangé à MacDo (mais dans la Drôme, car je vous rappelle qu'il n'y en a pas en Ardèche) ;
- visité la Ferme des Crocodiles (dans la Drôme, sur le chemin du retour), car nous n'avions pas envie de rentrer à la maison à 14h ;
- bu un café sur une aire d'autoroute ;
- acheté des clopes à Mérindol ;
- vu des amis à Mérindol ;
- retrouvé Mimi (qui avait très faim, comme toujours) à 20h15 à Mallemort.

Bon, avec le recul, en relisant ceci, je pense qu'on a bien comblé nos 4 jours de vacances hein. Puis, j'avoue, c'était agréable de me faire appeler Madame L-F, au lieu de Mademoiselle B comme d'habitude. Puis, nous avons pris l'habitude de se faire chouchouter, et là... ben là, retour à la dure réalité. 

Donc, voilà, on y retournera, parce que je suis malheureuse sans ma Senseo et Florent ne parvient plus à trouver le sommeil depuis qu'il a quitté sa maison à lui, avec sa terrasse VIP et son écran plasma.
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Lundi 8 octobre 2012 à 22:31

 "J'en ai marre, je veux rentrer chez moi à Grospierres"
[Monsieur]

Grospierres, c'est là où on était en vacances.

Je reviens très vite vous raconter tout ça, du début à la fin, de notre reclassement en maison 5 personnes VIP aux biquettes sur la route.
En passant par l'oubli de la pilule évidemment, qui a eu lieu en début de plaquette et que j'ai réalisé une dizaine de jours après, parce que oui, sinon, ça serait pas drôle hein.

Il m'était rien arrivé comme merde cette dernière quinzaine aussi, c'était pas normal.

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Mardi 2 octobre 2012 à 23:01

Je vais entrer directement dans le vif du sujet.

Le père de ma mère, donc en théorie l'un de mes deux grands-pères, est décédé.
Je ne réclame pas de condoléances.

Il a renié ma mère, elle ne l'a pas revu depuis quarante ans, et lui n'a jamais voulu faire ma connaissance d'ailleurs (mais il a réclamé mes cousins par contre, il y a quelques années). Je sais même pas comment il s'appelle. Bref.

En fait, ma mamie a appelé à 21h30, chose inquiétante, parce qu'elle avait déjà appelé hier, et que son heure habituelle c'est 20h. Comme d'habitude, j'ai pas répondu, ma mère était pas là, puis je réponds jamais au téléphone, surtout si c'est ma grand-mère (mon excuse : elle est pénible...).
Quand j'ai vu le répondeur rester longtemps en mode enregistrement, je me suis dit alors que c'était sûrement grave.

Et quand j'écoute le message, j'entends qu'elle annonce à ma mère que sa copine Alerte lui a téléphoné, et que mon grand-père était "mort et enterré depuis mercredi" et qu'elle n'avait "pas du tout été mise au courant avant".

Je reste neutre au fond de moi, ma cervelle et mon coeur ne réagissent pas plus que ça. Ma seule inquiétude, c'est... ma mère n'est pas à la maison, et il faut que je lui annonce. Sachant qu'elle haïssait mon grand-père, je savais plus ou moins comment elle réagirait. Mais c'est aussi ma mère, qui est sensible sous sa carapace, et je savais aussi comment elle réagirait de A à Z. Est-ce que je devais lui annoncer ça maintenant, à 21h30 du soir ? Ou demain dans la journée, quitte à lui pourrir sa journée de TAF, ou bien le découvrirait-elle le soir à son retour ?

Je n'avais pas envie d'attendre, alors je l'ai appelé.
J'étais confrontée à un problème... Comment lui annoncer ça ?

J'ai décidé de rester neutre... Je savais qu'elle se fichait (en apparence) de sa mort, donc je lui ai annoncé un "voilà, je sais pas comment te le dire, ni si je devais te le dire maintenant... mais Mamie a appelé pour te dire que ton papa est mort et enterré depuis mercredi" (j'ai repris les mêmes mots que Mamie).

Première réaction, que j'attendais : "OK. D'accord. Mais ça me fait rien du tout."

Elle s'inquiète ensuite pour moi, et là, je sens ma voix trembler pour la première fois, mais je lui annonce que, nonon, moi ça va.
Et je lui dis "et toi, ça va ?"

Un silence, et là, la deuxième réaction que j'attendais aussi : "Oui, oui", de la voix de celle qui va se mettre à pleurer. Elle me redis qu'elle s'en fout.
Je sais "Oui, je sais que tu n'avais plus de lien, mais quand même... c'est ton père".

Bref.

Je sais qu'elle a pleuré.
Et moi, quand j'ai raccroché, j'ai pleuré aussi.

Mais pourquoi ?! Ce type, je ne le connais(sais) pas ! Je n'ai même pas un bon avis sur lui, vu qu'il a renié ma mère, et tout et tout... 

C'est juste que c'est étrange que cet homme, qui ne me fait pas partie de ma vie à proprement parler, m'affecte par sa disparition. Peut-être parce qu'il fait partie de mon arbre généalogique, que ça reste mon grand-père, et que le pire dans tout ça, c'est que cette personne de ma famille, eh bien, je ne l'ai jamais connu. Et je n'en aurai plus jamais l'occasion.

Enfin voilà.

Départ pour l'Ardèche - J-1.


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