laptitesandrou

 Hier soir, c'était le dernier jour de boulot pour l'Equipe avant le Jour de Repos.

Carine boulait ses glaces.
Florine préparait les apéros.
Jérôme faisait cuire ses lardons.
Sandra et Anyssa étaient en congés.
J'essuyais un verre avec un chiffon sec.
Marion prenait les commandes des clients.
Béatrice faisait des allers-retours entre la terrasse et la cuisine.
Florent bossait pas mais avait prévu de venir boire un coup à la fin du service.
Séb essayait depuis dix minutes de négocier deux cafés noisettes avec la machine-à-café.

Bref, nous vaquions chacun et chacune à notre occupation, quand soudain...

SEB : PUTAIN DE MACHINE DE MERDE !

J'ai tourné mollement la tête et j'ai vu mon patron (qui est assez costaud, si vous voyez ce que je veux dire) donner quatre droites à la machine-à-café, qui s'est tout pris dans la gueule sans broncher. Dans la bagarre, le socle est tombé et deux tasses se sont pétées. Du mouv' en cuisine quoi.

J'ai regardé Jérôme, il m'a regardé, on a pas pipé mot, juste les gros yeux, avant qu'on pouffe de rire, l'un dans sa poêle, l'autre dans son chiffon.
Florine s'est repliée dans la cuisine, toute aussi hilare mais peu désireuse de se prendre tout dans la gueule quand le boss a crié "QUE PERSONNE NE VIENNE A L’ARRIÈRE SINON JE LE DÉMONTE !". Béatrice est repartie vers la terrasse, pliée de rire, en lançant à la cantonade "noooon, il est pas nerveux !".

Et je voudrais quand même dire, que les clients auront attendu leur café noisette, c'est vrai, mais qu'ils l'auront eu, le café noisette. Parce qu'après la savate qu'elle s'est prise, le café s'est remis à couler de source.

Voilà. Pas grand chose, mais je voulais juste raconter l'anecdote pour vous faire vivre un peu l'ambiance des cuisines. On s'est bien marrés quand on a raconté ça à Florent le soir ; Séb a expliqué qu'il avait appris "ça" à l'armée (l'Armée, source de savoir-faire en tout genre).



Bien sûr, je pourrais en raconter des dizaines d'autres, comme... comme Séb qui est allé écrire avec le pouet à chocolat sur la voiture de Florine, chocolat 100% cacao fait maison indélébile qu'il faut gratter avec le grattoir à givre, comme Marion qui hurle devant une sauterelle, comme Florent et sa 107 qui contient de quoi vivre dans de très bonnes conditions pendant une semaine, comme...bref.
Je bosse avec des fous.

[À part ça, je maîtrise vaguement les chignons, j'ai su éviter la piscine avec l'Equipe vendredi soir, à la place on est allé dans un bar à vins (UN BAR A VINS !!!) jusqu'à deux heures du matin, mais le pire du pire risque de se produire le premier vendredi du mois d'août où l'Equipe veut aller en Boîte (EN BOITE !!!) ; et pour finir, il fait pas beau aujourd'hui alors j'irai critiquer HP7 mardi prochain parce que j'ai aussi des lettres de motivation en pagaille à écrire et que je suis PAS DU TOUT motivée ! Chers amis, bonne semaine !]

 Bon, vous savez pas la dernière ?

Eh ben, j'étais tranquillement sur mon ordi ce matin, y'avait personne à la maison, les portes et fenêtres étaient ouvertes pour faire courant d'air, je précise que ma chambre est une mezzanine, qu'on y accède par escalier, bref, j'étais tranquille, pas un bruit, juste ma souris, et un peu de musique classique, et là...

Et là, j'entends un bruissement.
Je me retourne, sceptique.

Et là, je vois un chat.
UN CHAT. DANS MA CHAMBRE. QUI ME REGARDE.

J'ai hurlé à la mort tellement je m'y attendais pas. 

>_< Rah. Je déteste les chats. Non pas que je les déteste vraiment, mais c'est peut-être mignon, ces bestioles, mais J'EN AI UNE PEUR BLEUE. Pour moi, un chat, c'est pas un doudou. C'est un animal, avec des griffes, qui n'hésite pas à s'en servir et qui peut très vite devenir agressif, alors non merci. 
Enfin, bref. Avoir avoir alerté tout le quartier, je crois avoir réussi à le faire partir.

Tsssk.

Ouais bon, à part ça, j'ai quand même une question existentielle.
Le fait de retoucher ses cheveux sur Photochiotte pour effacer une croûte de psoriasis signifie-t-il que je RENIE la maladie, hein, hein ?
Parce que franchement, c'est vraiment le bordel à photoshoper.

En fait, j'aurai bien rajouté à mon dernier billet que Florent m'énerve et que j'ai souvent envie de lui mettre des baffes mais je retire ce que je n'ai pas dit parce qu'il devine toujours le parfum de glace que j'adore et que je vais prendre à ma pause, et qu'il me met plein de chantilly et de sauce caramel dessus.

Et je confirme que j'ai un job de rêve quand même.
Vous en connaissez beaucoup, des employeurs qui vous concoctent un chocolat chaud divin qui coûte 6,10 euros à Paris, hein, hein, hein ?

SEB : Béééa ! Sandra a dit qu'elle adorait notre chocolat !
FLORENT : Oh la p'tite Mamie avec sa tasse de thé !


(C'est dans ces cas-là que j'ai envie de lui foutre des baffes)

FLORENT *débarque dans la cuisine torse nu et boutonne sa chemise*
SANDRA *essuie comme une malade et capte le truc deux heures plus tard*

ou encore

SANDRA *s'apprête à partir*
SEB *débarque torse nu, le bedon en avant*
SANDRA *choquée parce que c'est son employeur quand même* : 

ou encore 

SANDRA *manque de percuter Florent encore torse nu qui va se rhabiller dans la chambre et pense* : Purée mais c'est pas vrai, il le fait exprès ou quoi ?!