laptitesandrou

IKEA, c'est d'abord de l'émerveillement quand on arrive dans le magasin...

SANDRA : WAOUH MAIS T'AS VU CE CANAPÉ ?! IL Y ÉTAIT PAS LA DERNIÈRE FOIS !
MAMAN : ROH SI J’ÉTAIS RICHE, J'AURAIS PLUSIEURS MAISONS ET J’ACHÈTERAIS TOUT !
SANDRA : VIVEMENT QUE J'AIE MON APPARTEMENT À MOI !

IKEA, c'est aussi "on a déjà repéré depuis plusieurs mois, on sait ce qu'on veut, cette affaire va vite être pliée, c'est moi qui vous le dit !"...

MAMAN : Ouais non on s'attarde pas, j'ai déjà les mesures, vite, vite, on va commander nos fauteuils, et on reviendra un autre jour pour acheter les plaids, je sais pas encore de quelle couleur je vais les prendre, mais c'est pas urgent, vite, nos fauteuils...

IKEA, c'est aussi "comme ils ne livrent pas à Eyguières et que les cartons ne rentrent pas dans la voiture, Maman s'est conditionnée pour conduire la fourgonette et va nous montrer sa performance"...

VENDEUR : Ouais mais on vous a mal expliqué... C'est pour la livraison express qu'on va pas à Eyguières, mais ça marche pour la livraison dans quinze jours...
MAMAN : Non mais c'est bon, je me suis conditionnée, je vais CONDUIRE la fourgonnette... mais euh, rassurez-moi, c'est pas trop gros comme fourgon quand même ?

IKEA, c'est aussi "on est obligées de traverser les deux niveaux dans leur totalité pour arriver jusqu'aux caisses"...

MAMAN : ATTENDS ! Y A DES PLAIDS LÀ-BAS !
SANDRA : T'as souvent remarqué qu'on est les seules à marcher tout le temps à contre-sens ?

IKEA, c'est aussi "après avoir fait deux allers-retours dans le magasin, on veut bien aller grailler un peu à IKEA FOOD, mais comme y'a la queue, et qu'on sait pas s'il restera une fourgonnette, on va d'abord régler le canapé KIVIK, les amener à la maison, et on reviendra manger après"...

SANDRA : Moi, je crois que je prendrai un gâteau Daim.

IKEA, c'est aussi "on a sous-estimé la taille et le nombre de cartons"...

MAMAN : T'avais raison, Sandra, il va falloir monter les fauteuils, quelle horreur, ça va encore être le bordel !

IKEA, c'est BIEN ENTENDU des emmerdes pour obtenir une fourgonnette...

VENDEUR : Vous avez les papiers ?
MAMAN : Oui. Permis de conduire, chèque de caution, assurance et carte d'identité.
VENDEUR : Et justificatif de domicile.
MAMAN : Quoi ? Justificatif de domicile ?
VENDEUR : Justificatif de domicile. Obligatoire pour louer le véhicule.
MAMAN : NON MAIS ATTENDEZ QUOI ! JE SAVAIS PAS MOI ! J'HABITE DERRIÈRE SALON, VOUS SAVEZ OÙ C'EST AU MOINS ? ÇA FAIT TROIS FOIS QUE JE VIENS, J'AI APPELÉ HIER ET ON M'A JAMAIS DIT QU'IL FALLAIT UN JUSTIFICATIF DE DOMICILE ! VOUS CROYEZ QUE JE ME BALADE TOUT LE TEMPS AVEC MON JUSTIFICATIF OU QUOI ?!
VENDEUR : Désolé, Madame. C'est obligatoire.
MAMAN : PUISQUE C'EST COMME CA, JE VAIS ALLER AILLEURS ET JE VAIS ME FAIRE REMBOURSER !
VENDEUR : Ben allez-y. Le service client est à côté. Et prenez votre marchandise avec.

IKEA, c'est BIEN ENTENDU "traîne-toi avec tes fauteuils KIVIK en pièces détachées, comme un pommé, avec ta mère hors d'elle qui hurle qu'elle va écrire à la Direction, arrêtée avec le chariot au beau milieu de la route alors que des voitures arrivent en face"...

IKEA, c'est BIEN ENTENDU "bien sûr que non, on va pas se faire rembourser, ces fauteuils sont uniques, ils y sont pas "ailleurs", mais on va devoir se débrouiller pour rentrer tout ça dans la Fiat Idéa de Maman"...

IKEA, c'est BIEN ENTENDU Maman prévoyante qui a amené ses ciseaux et son couteau de cuisine pour ouvrir les cartons et fourrer tant bien que mal les fauteuils en pièces détachées dans la voiture...

IKEA, c'est BIEN ENTENDU toujours Maman qui laisse les cartons en plein milieu pour "les emmerder" et qui a oublié au passage son unique couteau de cuisine...

IKEA, c'est BIEN ENTENDU "on viendra pas bouffer à IKEA FOOD, on se fera un MacDo à la place, et tiens, j'ai trop faim d'ailleurs, je me prendrai un Croque MacDo en plus de ce que je prends habituellement"...

IKEA, c'est BIEN ENTENDU transporter à deux les fauteuils plutôt lourds jusqu'à la maison...

SANDRA : PUNAISE ! LES SCRATCHS ONT SCRATCHE MON PULL ! MON PULL TOUT NEUF VAS-Y !!!


IKEA, c'est BIEN ENTENDU débattre pour comprendre les dessins incohérents made in Suède du mode d'emploi, pour enfin penser, au bout qu'une heure, qu'il faut emboîter les pieds dans ce sens, tant qu'à faire avec un marteau ; que les vis servent pour le dossier du fauteuil ; que t'es sûre qu'il faut pas mettre la house avant ? ; transporter les fauteuils dans la pièce adjacente en essayant d'éviter les ennuis vestimentaires...

SANDRA : MES COLLANTS ! IL M'A SCRATCHE LE COLLANT ! C'EST PAS VRAI ! MON SEUL COLLANT CHAIR EN PLUS !!!

IKEA, c'est BIEN ENTENDU aussi galérer pour mettre les housses, puisqu'on se retourne le pouce à chaque fois ; c'est aussi une Maman déçue parce qu'elle avait cru que c'était gris en magasin, et qu'en fait c'est bleu, et que ça jure avec son boudoir...

SANDRA : Je te l'avais dit qu'on aurait dû le prendre ROUGE !

IKEA, c'est BIEN ENTENDU, quand t'en as fini un, ben il faut monter le deuxième !

SANDRA : T'inquiète Maman, c'est comme les enfants : le deuxième, c'est toujours plus facile.

IKEA, c'est ENFIN et surtout un moyen de mériter grandement le résultat, c'est-à-dire, celui de se loger dans le fauteuil ultra-confortable avec le muffin au chocolat de MacDo devant Stargate (pour ne plus bouger, puis pour se faire jeter une demi-heure plus tard par Maman qui déteste Stargate autant que Harry Potter) qu'on aura monté tout seul, et je t'assure que tu seras fier/fière maintenant, quand tu diras que ouais, t'as monté un canapé, et même deux.

Ces derniers jours, je suis un peu sur plusieurs émotions.
J'ai eu ma journée "pas envie", ma journée "ronchon" (ou "c'est-pas-parce-que-tu-me-dis-des-mots-d'amour-que-je-vais-te-pardonner-Romain-de-pas-pouvoir-venir-me-voir-alors-que-pourtant-je-comprends-pourquoi-tu-ne-peux-pas-mais-moi-aussi-je-t'aime-mais-je-t'en-veux-voilà-un-point-c'est-tout"), ma journée "je suis humoriste amateur" (ou "je-me-fais-rire-toute-seule"), et ma journée "sensibilité musicale" (ou "je-sens-mon-coeur-palpiter-quand-je-joue-Simplice-à-la-clarinette-je-connais-les-notes-par-coeur-et-je-la-fredonne-en-tournoyant-dans-ma-chambre").

Mais surtout, en ce moment, je suis (étonnamment) assidue.
Eh oui, les cocos, faut PAS me déranger dans mes révisions de mathématiques, et encore moins dans mon planning. (D'ailleurs, je lance un grand appel d'AU SECOURS parce que je n'ai plus fait de probabilités depuis quatre ans et j'arrive plus à me remettre dans le bain et je sais pas si mes exos sont bons !)

Donc, du coup, en conversation, ça donne un peu ça :

MAMAN : T'as prévu quelque chose samedi ?
SANDRA : Attends un peu... *pousse sa calculatrice et attrape son agenda* Hmmm... Samedi, j'ai "indices + progressions et séries chronologiques", et aussi "épargne salariale + contentieux au travail". Pourquoi ?
MAMAN : Ben, je pensais qu'on pourrait aller faire du shopping de sous-vêtements... On en a vraiment besoin.
SANDRA : MAMAN ! Tu crois que j'ai que ça à faire ?! Je peux t'assurer que mes culottes sont bien le DERNIER de mes SOUCIS en ce moment !

Quand je dis que je rigole pas avec les maths, nom de dieu.

En ce moment, la grande mode, c'est le Marché de Noël.
Que ce soit à Paris, sur les Champs-Élysées (avec les trottoirs pleins de gadoue au passage), à Salon-de-Provence sur le Cours Gimon ou bien à Eyguières sur la place de l'Église, on a tous droit aux très fameux petits chalets d'où s'échappent de délicieuses odeurs : sucre, caramel, vin chaud etc...

La seule différence, c'est que le Marché de Noël est proportionnel à l'envergure du bled. À Paris, c'est le top du top du Marché de Noël qui s'étend sur un ou deux kilomètres. À Eyguières, voyez-vous, on a droit à trois cabanes avec une poignée de pèlerins qui se demandent ce qu'ils foutent bien là parce que y'a personne qui vient au Marché de Noël d'Eyguières, si provençal soit-il. Bref, le Marché de Noël d'Eyguières, c'est de la GROSSE BLAGUE. Surtout après avoir fait celui de Paris.

Mais le Marché de Noël surtout, qu'il soit à Paris ou Eyguières, c'est d'abord un marché pervers.
Pervers, pas dans le sens cochon-coquinou, mais pervers dans le genre "mouais espèce d'arnaqueurs".

ATTENTION.
Je ne parle pas forcément d'arnaques, parce que ce qui se vend dans les Marchés de Noël, c'est du "bon", de la "qualité", du "délice", du "rêve en papilles". Ce que je souhaite faire prendre conscience, c'est qu'on peut passer la moitié de son salaire sans s'en rendre compte dans les Marchés de Noël. J'exagère, bien entendu, mais c'est presque exactement ce qui est arrivé à ma mère cet après-midi à Salon : elle a claqué 45 euros en dix minutes et trois chalets, sans rien piger.

La faute à quoi ?
Et bien, aux panneaux qui disent "4,50 EUROS LES 100G !", entre autres.

MAMAN *toute contente* : Bon, je vais prendre 100g de calissons, alors.
COMMERÇANT *tout content aussi* : D'accord, Madame ! Servez-vous ! 100g, ça fait 7 calissons !
MAMAN *se sert 7 calissons, sous-pèse puis hésite* : Oui bon, je crois que j'en ai prendre un petit peu plus...

Ben oui. Parce que 7 calissons bon sang...
Et dlingdlingdlingdling... JACKPOT POUR LE COMMERÇANT !!!

Bref voilà l'arnaque en elle-même : on nous donne un prix (élevé, soit, mais c'est du "bon") pour 100g, alors que 100g, c'est RIEN, BORDEL !
Soyez honnête, et dîtes-nous une vraie somme pour une quantité suffisante zut alors !

À Paris, c'était exactement pareil.
Un stand, tout ce qu'il y a de plus attirant : du chocolat plein la vue, des milliers de tablettes épaisses, une odeur de chocolat artisanal... Bref. Comment résister ? Le prix ? 5,50 euros les... je vous laisse deviner... les CENT GRAMMES !

SANDRA : Euh ça fait quoi 100g ?
COMMERÇANT : Ça. *montre trois petits morceaux*
SANDRA : C'est tout ?!!
COMMERÇANT : Ben, une tablette Milka, c'est 100g aussi ! Là, c'est encore plus épais...

Et c'est "du bon".
C'est vrai. Je vous assurer que les 5,50 euros de 100g de chocolat blanc-caramel, je ne les ai pas regrettés. Ils les valaient. Ils les valaient tellement que j'ai mangé le chocolat très lentement, et j'ai fait durer la tablette jusqu'à une semaine.

Enfin, tout ça pour dire, parce que je m'éloigne de ma conclusion...

\\ CHALET DES NOUGATS DE MONTÉLIMAR //

MAMAN : Et si je prenais du nougat pour Séb [NB : mon frère]... Il adore ça !
SANDRA : Ouais, si tu veux...
MAMAN *face aux énormes blocs de nougats qui devaient peser quarante kilos* : Mais je ne sais pas lequel prendre...
COMMERÇANT : Vous savez ce qu'il préfère ?
MAMAN : Ben le nougat mou...
COMMERÇANT : Le plus mou que j'ai, c'est celui-là. *désigne un énorme bloc beige* Vous voulez goûter ?
MAMAN : Je ne sais pas, je n'y connais rien...

Vous savez les gens, dès fois, il faut savoir assumer son rôle de jeune soeur.
Je suis la seule sur qui il peut compter en ce bas-monde, je ne peux prendre le risque de laisser ma mère acheter le mauvais nougat.

SANDRA : OUAIS BON ALLEZ, JE SUIS LE PORTE-PAROLES DE MON FRÈRE ! FAITES-MOI GOÛTER ET JE VAIS VOUS DIRE S'IL VA AIMER !

Cher Papa Noël,

 

Cette année, Noël tombe à un moment particulier de ma vie. Tu sais, Papa Noël, devenir jeune diplômée-chômeuse pour la première fois de ma vie a changé mon regard sur la société et sur les listes de cadeaux.

En temps normal, j'aurais juste demander des sous. Ou prié mentalement pour que mon père, toujours à la pointe de la technologie, m'offre l'iPod que je n'ai jamais eu (mais que j'aurai un jour, quand j'aurai un salaire, FOI DE MOI !).

 

Non, cette année, je suis mâture, je suis adulte et je demande des cadeaux stratégiques bons pour mon avenir et UTILES. Petit Papa Noël, je veux donc :

 

• Un travail. Un poste dans les ressources humaines, avec un employeur compréhensif sur mon statut de jeune diplômée, à qui j'aurai fait pitié. Un travail qui rapporte au moins le SMIC.
• Un shampoing PSO NATURA pour mon psoriasis du cuir chevelu (tu sais, mes croûtes ! Je suis toujours pas débarrassée de cette merde, c'est en train de revenir !). Il coûte 21 euros, il est cent pour cent naturel, et il est pas remboursé par la Sécu (d'où le fait qu'il figure dans cette liste).
• Un abonnement (35 euros) pour que les entreprises reçoivent dans un journal ma demande d'emploi.
• Un abonnement Premium à Viadéo pour pouvoir les harceler sept jours sur sept.
• Une allocation "timbre-poste" mise en place par le Pôle Emploi. J'envoie deux candidatures spontanées par jour, et je te cache pas que pour un chômeur non-indemnisé, ça commence à revenir un peu cher.
• Des sous pour faire les soldes en janvier (ou des cartes-cadeaux Cache-Cache). Je te rappelle que je n'ai pas de veste-tailleur, ni de pantalon qui va avec, et que dans ce cas, comment veux-tu que je sois professionnelle en entretien d'embauche, franchement ?
• Une boîte d'anches pour clarinette (format 2, stp) : est-ce que tu as seulement une idée du prix d'une anche ?!

 

Voilà, Petit Papa Noël. Comme tu peux le constater, je demande pas grande chose. Mon choix est très réfléchi, et très raisonnable. Tu ne peux pas me le refuser. Je suis la fille modèle, très sage, très sérieuse, très gentille, trop bonne poire, tout le monde m'aime sauf les recruteurs. Je mérite vraiment ces cadeaux, tu vois. Surtout le champoing PSO NATURA : par pitié, tu peux pas me laisser avec mes croûtes, c'est vraiment l'enfer au quotidien, un truc que je souhaiterais même pas à mon pire ennemi tu vois !

 

Je te remercie du fond du cœur Petit Papa Noël et te promet de continuer à être sage si tu m'accordes au moins mon shampoing, mes anches, et pourquoi pas un travail. :)

 

Gros bisous, et au réveillon mon bon ami !

Sandra

Histoire de replacer la longue discussion ci-dessous dans le contexte, il faut savoir que cette fille je ne l'ai jamais vue en vrai (et je ne préfère pas) et que si je l'avais dans mes "amis", c'est parce que je suis une bonne âme qui l'avait renseigné sur la licence professionnelle d'où je sors. Et oui, je suis une poire : j'aime aider les gens et les rassurer. Mais dès fois, ils abusent et me prennent GRAVE le chou !

Laissez-moi donc vous présenter MONIQUE (je la renomme, parce que je suis pas vache à ce point), le genre de fille hyper stressée qui n'en a pas trop dans le ciboulot. Je me demande comment elle va faire pour le cours d'intelligence économique, où on nous demande de trouver des renseignements difficiles à avoir sur internet...
Je sais que je vais passer pour une méchante (et pire que ça, une faux-cul), mais qu'on soit bien d'accord : j'étais contente de renseigner cette fille sur la licence pro RH au mois d'août... Depuis, à chaque fin de module où un partiel l'attend, elle arrête pas de m'assaillir de questions pour savoir comment ça se passe au partiel, qu'est-ce qui sort en général... Sauf que là, j'aime moins renseigner, voyez-vous.

Personne ne m'a aidé, moi, quand j'étais en licence pro. Je ne l'aiderai donc pas. Faut pas me prendre pour une poire, j'ai assez donné en BTS. Elle a qu'à faire comme tout le monde : apprendre le cours et réviser. Que je lui dise ce qui l'attend ne changera rien au fait qu'elle doive réviser. Merde alors.

MONIQUE est le genre de fille qui parle, qui répète plusieurs fois ce qu'elle dit, pose des questions alors qu'elle a elle-même donné des réponses mais qu'elle ne s'en rappelle plus... J'ai jamais vu autant de stress chez une personne que chez MONIQUE.

Facebook n'a pas conservé tout l'historique de la conversation, mais pour vous mettre encore dans le contexte, cette fille m'a demandé au départ ce qui l'attendait au partiel de droit du travail. Je suis restée très évasive. Puis elle m'a demandé ce que je devenais, et alors qu'elle stressait comme une malade parce que je trouvais pas de boulot et que bientôt elle serait à ma place, elle m'a dit qu'elle voulait continuer en Master.

Il faut que je dise que cette fille a trouvé un stage un peu grâce à moi, parce que je lui ai donné tous les filons. Cette fille, dans le cadre universitaire, ne peut rien faire sans moi, j'ai l'impression, et ça commence à me taper sur le système. Elle s'est mise à stresser parce que moi aussi, j'ai voulu faire un Master, et que je n'ai pas pu. Elle s'est mise à stresser parce qu'elle ne connaissait pas d'école et voulait savoir celle où j'avais été inscrite. Elle s'est mise à stresser parce que je ne lui ai pas donné le site internet et qu'elle ne trouvait pas l'ESTC sur Google. Il a fallu -TENEZ VOUS BIEN- que je lui dise QUOI TAPER DANS GOOGLE pour avoir le site internet de l'ESTC ! (C'est grave putain, j'en reviens toujours pas !).

Et je crois que le summum, ça a été lorsqu'on a parlé du Master en alternance. Mademoiselle est en RH, là d'où je viens donc, mais n'a pas encore étudié la formation. Donc je vous raconte pas pour lui expliquer que non, chérie, tu ne vas pas faire un Master en formation continue, parce que tu n'y a pas droit. Elle s'est emballée, mais je l'ai remballée.

"Mais qu'est-ce que tu racontes, bien sûr que si que je vais faire un master en continue. - Non, tu n'y as pas droit, tu n'es pas salariée ! - HEIIIIN ?! - La formation initiale, c'est toute l'année, comme toi en licence pro, la formation continue c'est pour les salariés qui reprennent les études, et le contrat de professionnalisation (ou d'apprentissage), c'est l'alternance possible pour les moins de 26 ans - AAAh d'accooord, je savais pas !"

Mais il a bien fallu dix minutes pour lui expliquer que non, elle ne ferait pas de formation continue, et que non, la licence pro ne l'empêcherait pas de faire un master. Puis la discussion a débouché sur mes camarades en Master, et j'ai eu beau lui expliquer que j'étais pas à leur place donc je pouvais pas la renseigner sur la difficulté du master (je l'ai stressée quand je lui ai dis que la licence pro c'était du gâteau à côté), je crois qu'elle n'a toujours pas compris que mes camarades sont dans une fac et pas dans une école privée, et qu'elles ne sont pas en contrat pro, mais en formation initiale...

- Je laisse le langage SMS pour que vous compatissiez encore plus à mon malheur et à mes nerfs -

On dirait pas que j'étais énervée.
En fait, je gueulais sur mon écran d'ordinateur parce qu'elle arrêtait pas de m'interrompre dans le visionnage de MI-5.

Non mais franchement, des gens comme ça, il faut pas m'en mettre trop sur le dos parce que sinon, je vire agressive. Comme là, quoi.